Aït Menguellet en invité de marque

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La troisième édition du Festival du burnous a été lancée, hier à Houra, et se poursuivra jusqu’à demain 26 août, sous le thème Talaba Lejdud.

Cette Fête est organisée par l’association culturelle Yakoubi Ferhat et le comité du village, en collaboration avec l’APW de Tizi-Ouzou, l’APC de Bouzeguène et les directions de la culture et du tourisme. Un riche programme a été concocté pour l’occasion. Hier, depuis la matinée, le village s’est transformé en lieu de pèlerinage. Les citoyens de Bouzeguène et des localités limitrophes sont venus en masse pour assister aux festivités de l’édition, dédiée au grand pilier de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet, invité de marque de cette édition. «Je suis très heureux de participer à cette fête. C’est avec joie que je participe à la sauvegarde du burnous, symbole de dignité de bravoure et d’identité. Je tiens à remercier tous ceux qui veillent à la promotion de la culture amazighe», dira le chanteur Aït Menguellet, très ému. À noter que 40 exposants de différents produits ont pris part à cette édition. Plusieurs personnes étaient présentes à la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu vers midi. On citera les P/APC de Bouzeguène, d’Illoula, de Beni Yenni, des représentants de la culture, du tourisme, de la chambre du commerce, la sûreté de daïra avec un dispositif spécial. Des prises de paroles ont eu lieu après la minute de silence observée à la mémoire des martyrs, à l’école primaire Yakoubi Omar. «En dépit de l’austérité l’APW a décidé de financer le festival pour préserver nos traditions qui nous permettent de se retrouver et partager ces moments uniques, d’une part, et d’encourager l’économie de montagne, d’autre part», dira M. Klaleche, P/APW. En guise de reconnaissance, deux burnous ont été offerts au chanteur Aït Menguellet et à M. Klaleche. La représentante de la culture a rendu hommage aux femmes qui assurent l’existence, à ce jour, de ce métier. De leur côté les représentants de la direction de l’artisanat, M. Habbi, et celui de la chambre des métiers, M. Habbas, ont expliqué : «On ne peut parler de l’artisanat sans burnous ni du burnous sans artisanat. On doit unir nos efforts pour préserver le métier de tissage». Le représentant de la jeunesse et des sports souhaite protéger la blancheur du burnous fierté des Kabyles et symbole de bravoure, de dignité de sagesse et de propreté. «Dans les moments de joie ou de tristesse, à Bouzeguène en général et à Houra en particulier, cette tenue est jalousement portée», dira-t-il. Pour les organisateurs, ceci est un festival de fraternité de solidarité et de sensibilisation sur l’urgence de travailler pour remettre en valeur nos métiers, pour notre culture, notre identité et notre économie. Par ailleurs, une remise des pris aux meilleurs lauréats à l’examen du Bac de la daïra a eu lieu après la pause déjeuner. L’association la Kabylie a organisé un défilé de mode de robes kabyles et du burnous, auquel ont pris part plusieurs villageois. Un monologue présenté par Khaled Tourek était aussi au menu. Pour clôturer la première journée, une projection de films a été programmée en soirée. Pour aujourd’hui vers la mi-journée, une remise des attestations d’honneur aux participants est prévue, suivie de pièces théâtrales après la pause déjeuner. Pour demain vendredi, dernier jour de l’édition, un gala artistique est prévu pour clôturer l’édition en beauté. Il sera animé par de grands chanteurs, à l’image d’Ouzayed Mheni et Oujerih. «L’organisation de cette édition a eu lieu dans des conditions difficiles mais malgré cela, on a pu la tenir quand-même. Le festival du burnous est pour nous un défi. Notre objectif à travers ces festivités est de remettre en valeur cette tenue qui nous différencie des autres peuples. Nous devons nous battre pour la sauvegarde du patrimoine identitaire, symbole de bravoure, de dignité de sagesse et d’amazighité», dira un membre de l’association. Et d’ajouter : «On a invité Aït Menguellet parce qu’il contribue à travers ses chansons à l’existence de la Kabylie et ses composantes. On veut lui rendre hommage à travers le burnous et célébrer le burnous à travers lui. C’est une complémentarité. C’est, en fait, une double fête aujourd’hui. Nous souhaitons de s’unir pour revaloriser tous nos produits pour notre économie et notre culture».

Fatima Ameziane.

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