La 3e édition du Festival du burnous, lancée mercredi dernier à Houra, dans la commune de Bouzeguène, a pris fin avant-hier vendredi, avec au menu un programme riche et varié.
Cette édition restera gravée dans la mémoire des habitants de cette localité et des nombreux visiteurs venus de plusieurs daïras accompagner le grand chanteur kabyle, Lounis Aït Menguellet. Cette journée de clôture a été marquée également par la présence du chef du cabinet du wali de Tizi-Ouzou, de la directrice de la culture et du directeur du tourisme, qui ont promis de prendre en charge l’inscription du burnous comme patrimoine national. En plus des objectifs tracés, les organisateurs souhaitent réaliser la maison du burnous que les directions prendront en charge. Après une visite guidée aux trois placettes du village, une robe kabyle a été offerte à Mme Goumeziane, directrice de la culture, en guise de reconnaissance. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Ould Ali El Hadi, était aussi, avant-hier, à Houra pour assister à la clôture de la troisième édition du Festival du burnous, symbole de courage, de solidarité de fraternité et de paix. «Je suis très content de participer à la sauvegarde du patrimoine et de l’identité amazighs. C’est une occasion pour consolider les liens sociaux. Je suis très heureux d’être ici à Bouzeguène pour partager avec vous ces moments uniques et historiques», dira-t-il. Questionné à propos de l’absence d’infrastructures sportives et de la situation catastrophique du secteur à Bouzeguène, le ministre a souligné : «Nous sommes conscients du manque que vit le secteur à Bouzeguène, qui est une région qui a beaucoup donné pour le pays dans tous les domaines. Nous appelons les autorités locales à nous aider à diagnostiquer l’état des lieux pour prendre en charge ce qui est dégradé et réaliser des projets et des infrastructures pour l’épanouissement de la jeunesse de cette région». En guise de remerciement, un burnous blanc lui a été offert. De son côté M. Derradji Allouche, membre de l’association organisatrice, nous dira : «Cette édition a été une sacrée réussite. Nous avons pu réunir les 7 000 enfants du village et des centaines de villageois voisins avec qui on a partagé des moments inoubliables pour un objet digne, le burnous, ce patrimoine identitaire et culturel. Nous souhaitons son inscription comme festival national et la réalisation de la maison du burnous». Pour clôturer les festivités, une cérémonie de remise des attestations d’honneur aux participants et à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement a été organisée en plus d’un gala artistique.
Fatima Ameziane.