Timide rassemblement citoyen à Aokas

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C’est aujourd’hui que le citoyen Slimane Bouhafs passera devant la cour d’appel pour être rejugé après une première condamnation à cinq ans de prison ferme et à une amende de dix millions de centimes. Pour lui apporter un soutien, un collectif de citoyens, constitué dès son emprisonnement, a appelé à un rassemblement de soutien pour hier à Aokas. Il n’y avait pas beaucoup de monde, seulement quelques militants des droits de l’homme qui ont tenu à être présents. Des jeunes ont rejoint, dès dix heures, la placette mitoyenne de la poste de la localité pour y observer un sit-in de protestation contre la décision d’emprisonner le citoyen Slimane Bouhafs pour «avoir affiché sa chrétienté» et pour «dire oui à la liberté du culte, la liberté de conscience et la liberté d’expression», diront les protestataires. «Nous ne comprenons pas cette décision d’autant plus que la liberté de culte est garantie par la Constitution», nous dira Djamel qui était parmi les protestataires. Il ajoutera que «la peine prononcée est trop lourde pour un simple avis donné sur la religion musulmane». Pour rappel, Slimane Bouhafs, citoyen de Bousselam, dans la wilaya de Sétif, défenseur des droits de l’homme, président de la coordination de Saint-Augustin des chrétiens en Algérie, a été arrêté par les services de sécurité le 31 juillet dernier pour « atteinte à la religion musulmane ». Depuis il y a eu beaucoup de réactions citoyennes, du mouvement associatif et des organisations non gouvernementales, dont Amnesty International, qui ont demandé aux autorités de le libérer immédiatement et sans conditions.

A. Gana

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