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Bouira à l’origine, des pics de consommation électrique : Ces microcoupures qui causent de grands dégâts

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La SDC de Bouira a enregistré plusieurs réclamations d’abonnés, suite aux dégâts occasionnés par les chutes de tension sur le réseau électrique.

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Un réseau qui a été perturbé suite aux grandes chaleurs et à une consommation excessive en matière d’énergie. Dans la commune d’El Esnam par exemple, les microcoupures ont fait d’immenses dégâts et ce sont des quartiers entiers qui ont vu leurs appareils électriques endommagés. Toutefois, si peu de réclamations ont été faites auprès de la SDC de Bouira, c’est avant tout dû à un problème de facturation des réparations. En effet, si la SDC enregistre les réclamations, les abonnés lésés sont ensuite orientés vers l’assureur de Sonelgaz. Et c’est au niveau de cet assureur que les factures sont exigées. Mais aucun réparateur ne s’avisera de délivrer un justificatif détaillé des coûts de réparations, de peur de voir leurs factures astronomiques transférées au niveau des Impôts. De ce fait, l’abonné se résigne à payer rubis sur l’ongle des frais qu’il ne peut justifier auprès de l’assureur de la SDC. C’est ainsi que toutes les denrées alimentaires contenues dans les réfrigérateurs et les congélateurs finissent dans la poubelle, en plus des coûts de réparation des appareils qui sont à la charge des abonnés. Démodulateurs, téléviseurs, PC et autres appareils électroménagers n’ont pas été épargnés par ces chutes de tension, mais les factures font hélas défaut pour prouver les dépenses. Cependant, ce ne sont pas les ménages les plus ‘’énergivores‘’ qui sont à l’origine des pics de consommation comme on pourrait le croire, mais ce sont les zones industrielles. C’est ce que nous rapporte Mlle Benyoucef Widad, chargée de la communication à la Société de distribution de l’électricité et du gaz de Bouira qui révèle qu’une forte demande a été constatée dans la daïra de Lakhdaria par rapport à la ville de Bouira : «Les pics de consommation enregistrés à Lakhdaria s’expliquent par la présence des SP (Stations de pompage) du barrage de Koudiet Acerdoune ainsi que par l’activité intense des briqueteries au niveau de la zone industrielle de cette localité». La chargée de communication affirme que l’écart entre l’achat est la vente de l’énergie est flagrant, appuyant ses dires par des chiffres : «Nous avons atteint un pic de 128 Giga water, soit un taux de 20,61% de plus, et cela a été calculé au cours des mois de mai, juin et juillet derniers», déclare Mlle Benyoucef. Parmi les localités les plus énergivores, on retrouve en tête de peloton Lakhdaria, suivie de Bouira, Aïn Bessem, M’Chedallah, Sour El Ghozlane et enfin Bechloul selon les statistiques du tableau de synthèse des puissances de la direction de Bouira. A noter que selon un rapport de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), les foyers sont désignés comme étant les premiers consommateurs en énergie électrique. «En moyenne, un foyer algérien consomme entre 1 800 et 2 000 kilowatts-heure/an alors que la norme est de 200 à 250 kilowatts-heure/an», dit ledit rapport. Toutefois, dans la wilaya de Bouira, ce sont les industries qui se hissent en tête de ce classement.

Hafidh Bessaoudi

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