La grève suivie à 65%

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Leurs revendications «n’ayant pas été prises en charge», les travailleurs des communes ont renoué hier avec la protestation.

La fédération du secteur des communes, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a mis hier sa menace d’une grève cyclique de trois jour à exécution, avec l’objectif de se faire entendre et d’exiger la prise en charge de leurs doléances restées en suspens à ce jour. Joint hier par téléphone, le président de la fédération en question, Kamel Behat, s’est félicité de la grande mobilisation des travailleurs des communes qui «veulent à tout prix faire valoir leur revendications», nous a-t-il signifié. «Les administrations communales ont été paralysées, hier, par la grève des fonctionnaires, qui ont répondu massivement à notre appel à une grève cyclique de trois jours», poursuit encore notre interlocuteur. Il avance à cet effet, un taux de suivi estimé à 65% à l’échelle nationale. Il convient de souligner que cet énième mouvement de protestation sera suivi d’une marche nationale pacifique qui aura lieu le 27 du mois en cours, dans la wilaya de Béjaïa. Ces décisions, faut-il le rappeler, ont été entérinées à l’issue du conseil national des travailleurs de la commune tenu le 5 septembre dernier, à Alger. Il y a lieu de rappeler que ces travailleurs demandent «la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Les communaux exigent également l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social et insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève. À souligner que la fédération en question a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, tout en indiquant que ce dernier «n’est pas conforme aux conventions de l’Organisation internationale du travail».

L.O.Challal

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