Les lycéens d’El Hammam ayant occupé le siège de leur APC jeudi dernier ne semblent pas se décourager. En effet, hier premier jour de semaine, ils sont revenus à la charge pour poursuivre leur action de protestation afin d’exiger des autorités locales de mettre à leur disposition le transport scolaire. Tout comme le premier jour de leur protestation, personne n’est venu les recevoir. Ainsi, ils perdent une autre journée de leur scolarité. » Nous n’avons aucun interlocuteur. On dirait que cette APC n’a pas de responsables », nous répond un représentant des lycéens dépité contacté par téléphone. Pour notre interlocuteur, au lieu d’être écoutés, ils n’ont eu droit qu’au mépris. Les protestataires demandent aux responsables de la wilaya d’intervenir pour répondre à leur revendication. » C’est une commune unique en son genre. Sinon, comment laisser pas moins de quatre-vingts lycéens se débrouiller tous seuls notamment le gent féminine pour rejoindre leurs établissements respectifs à Draâ El-Mizan? « , s’interroge le même lycéen. Durant toute la journée d’hier, ces protestataires ont occupé l’APC et les fonctionnaires ont été renvoyés chez eux. Ainsi, tous les autres citoyens de la commune venus demander des pièces administratives diverses sont rentrés chez eux bredouilles. En effet, devant ce mutisme des responsables locaux, ces jeunes manifestants comptent durcir leur mouvement. Occuper d’autres espaces n’est pas écarter, laissent-ils entendre. Encore une fois, la scolarité des élèves est perturbée par de fausses promesses. «Nous voulons seulement savoir si notre revendication qui ne date pas d’aujourd’hui est tombée dans les oreilles de sourds. Même si ce n’est pas possible de nous affecter un autre bus, qu’on nous dise la vérité parce que nous avons cru à leurs promesses », souligne notre interlocuteur. En tout cas, si rien n’est proposé à ces lycéens pour atténuer un tant soit peu leur calvaire, une action d’envergure serait imminente. On parle de la coupure de la route qui mène d’El Hammam au chef-lieu communal » Tighilt Bouguenni. «Où sont les bus de la solidarité nationale promis à chaque rentrée scolaire?, se demande-t-on. Cette fronde n’est pas la première car, l’an dernier, c’étaient les élèves du village d’Ath Messaoud qui avaient recouru à une action similaire suivie par des jets de pierres en direction de cette administration lui causant quelques dégâts. Selon nos interlocuteurs, c’est la seule APC qui ne multiplie pas ses conventions avec les transporteurs publics. Pourtant, ajoutent les mêmes interlocuteurs, c’est l’une des communes dont le parc roulant reste insuffisant et vétuste pour transporter cette grosse masse d’élèves aussi bien vers le lycée du chef-lieu que vers les collèges.
Amar Ouramdane