Le MDS a rendu publique, hier, une déclaration où il évoque plusieurs points liés à la vie politique nationale mais aussi régionale. «Malgré leur caractère contradictoire, les signes que la situation internationale offre des potentialités positives à notre pays, se multiplient. Des coups décisifs sont portés à Daesh et avec lui à tout l’islamisme. Les cours des hydrocarbures, dont la chute pèse encore sur le budget de l’État, se stabilisent. Face au contexte qui se crée, le pays ne peut pas rester soumis aux intérêts de ceux qui veulent le bloquer. Le camp islamo-conservateur et les forces de l’argent sale, après avoir tenté de se regrouper et d’anticiper sur le contexte régional et mondial, font feu de tout bois. Tous essaient d’instrumentaliser les luttes de la société mais sans succès probant. Que ce soit autour des questions liées à l’éducation nationale ou sur les questions sociales, la société a refusé qu’on récupère ses revendications à des fins politiques contraires à ses aspirations au progrès», peut-on lire dans le document diffusé. L’Algérie affronte ce qui est peut-être une dernière tentative de reprise de l’initiative par les tenants du compromis avec l’islamisme et d’une économie adossée à la rente, y compris dans sa version nationale-libérale. Pour y faire face, l’urgence est de réduire les cadres politiques qui alimentent le compromis avec l’islamisme, nourrissent la corruption et ont permis aux partisans de l’État théocratique et aux forces de l’argent sale d’infiltrer les institutions quand le pouvoir fermait les portes de l’activité légale aux forces démocratiques les plus conséquentes. L’évolution internationale, la mobilisation et les aspirations actuelles de la société imposent d’opérer des choix et de ne plus compter sur les forces démocratiques uniquement comme des forces d’appoint quand l’Algérie est menacée», pouvait-on encore lire plus loin. Au chapitre réservé aux futures échéances électorales avec lesquelles a rendez-vous le pays, le MDS semble ne rien exclure, du moins pour le moment. «Seules des institutions qui peuvent faire émerger les forces attachées au combat démocratique sauront mobiliser et orienter l’Algérie dans les luttes qui l’attendent. Ces forces sont disponibles. À travers tout le pays, l’action de masse confirme un potentiel intact. C’est sur ce potentiel de résistance fourni par la société qui souffre et se bat que le Conseil national du MDS, réuni le 2 août 2016 en mémoire d’El Hachemi Chérif, a décidé de s’appuyer pour se préparer aux élections. Le bureau national a pris en charge cette tâche avec détermination. Il présentera le résultat de cette préparation et son évaluation des possibilités réelles d’activité démocratique à l’occasion de la prochaine réunion du Conseil national. Ce Conseil, convoqué pour le 23 décembre 2016, pourra alors trancher, en connaissance de cause et en toute souveraineté sur la participation du MDS aux prochains scrutins de l’année 2017», conclut la déclaration.
Fahem L.