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Sour El Ghozlane Délocalisation du complexe ENAD : La société civile s’interpose

2022
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Dans une missive adressée au ministère de l’Industrie, au wali de Bouira et à d’autres responsables notamment des cadres du groupe ENAD, des représentants de la société civile de Sour El Ghozlane interpellent les autorités à préserver l’usine ENAD de Sour El Ghozlane sur le site actuel et espèrent également sauver les centaines d’emploi générés par ce complexe de détergents. D’ailleurs, en date du 17 janvier dernier, un point de situation a été établi par les employés de cette usine en alertant leurs responsables sur l’urgence à prendre les mesures nécessaires afin de remédier à toutes fâcheuses conséquences engendrées par la situation délétère prévalant au sein de cette unité. Dans ce document dont une copie nous a été transmise, ces mêmes représentants de la société civile mettent l’accent sur le risque de délocalisation de l’usine qui entrainerait irréversiblement la perte de plusieurs dizaines d’emplois dans la région. Une délocalisation envisagée mais qui n’a pas encore été officiellement annoncée, même si pour certains salariés de l’ENAD il s’agit d’une action qui ne tardera pas à être effective au vu de la situation préjudiciable au niveau financier dans laquelle se trouve ce complexe. Ainsi, dans cette missive, il est souligné qu’ «actuellement, le personnel du siège du groupe sensé gérer la filiale SHYMECA et le complexe après son rattachement, se trouve dans une situation confuse influant négativement sur le rendement du collectif caractérisé par une organisation qui ne répond plus au développement de l’entreprise, (chevauchement dans les prérogatives, lenteur dans l’exécution des décisions…), accentué par la rumeur du transfert du siège, déstabilisant ce dernier et présentant toutes les inquiétudes sur leur sort lié à la situation de l’entreprise et son devenir incertain». Les rédacteurs du document ont, par ailleurs, souligné que les objectifs de cette usine n’ont pas été atteints au cours de l’année 2015 et ont proposé une batterie de mesures pour sortir de cette crise patente, entre autres, actualiser des procédures de gestion, revoir l’organisation et le fonctionnement de l’activité des ventes, mise en place d’une organisation adéquate au contexte du marché doter la force des ventes par des moyens humains et matériels, relancer le volet communication, augmenter le chiffre d’affaire du complexe à hauteur de 50 millions de DA/mois, doter régulièrement la caisse du complexe d’un fonds de roulement lui permettant de faire face aux dépenses d’urgence et courantes d’exploitation ou encore standardiser tous les produits de l’ENAD. Les représentants de la société civile de Sour El Ghozlane espèrent, une fois de plus, que cet ultime appel permettra de redresser cette usine qui contribue à l’absorption du taux de chômage dans cette ville.

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Hafidh Bessaoudi

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