Bouderbali prend du rythme

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Après une première sortie qui l’avait mené avant-hier sur les grands chantiers de la wilaya, le wali de Tizi-Ouzou, M. Bouderbali Mohamed, a effectué hier une autre visite de travail sur le terrain.

Cette fois, il est allé faire une virée dans la daïra de Maâtkas. Il était accompagné du P/APW, M. Klalèche, et d’une forte délégation composée essentiellement des directeurs de l’exécutif. La commune de Souk El Tenine a été la première destination. Le chantier portant réalisation d’une nouvelle agence a été visité. Ce projet dont la première tranche est de 10 millions de dinars a atteint un taux d’avancement physique de 40%, quant au taux financier il est de 30%. Toutefois, pour achever cette infrastructure que toute la population attend, l’actuelle agence étant trop exigüe, il faut une rallonge financière. Les autorités communales n’ont pas manqué de solliciter le wali sur le sujet. La deuxième escale fut le marché de proximité boudé par les commerçants, qui préfèrent exercer sur la route. Un échange assez musclé eut lieu entre le représentant des commerçants et les autorités locales. Le premier conditionna le retour des commerçants au marché par la satisfaction de leur plateforme de revendications, et le second répondit que l’APC a beaucoup fait mais que les commerçants sont manipulés. Le wali a alors pris la parole pour appeler à la retenue, au dialogue et au calme : «C’est grave que vous n’arriviez pas à résoudre ce petit problème. Si ce marché a été construit à coups de centaines de millions de centimes, ce n’est pas pour qu’il reste vide. Le nécessaire doit être fait pour satisfaire les doléances soulevées, mais halte à la manipulation si on veut avancer. Souk El Tenine ne sera construite que par ses hommes et ses femmes», tranchera M. Bouderbali.

Ce que réclament les commerçants…

Les commerçants ayant bénéficié de box au marché couvert avaient soulevé une plateforme de revendications (dont une copie nous a été remise) dès l’ouverture du marché. Ils demandaient la réalisation d’un mur de soutènement et d’une passerelle vers le marché. Ils ont également dénoncé l’absence d’hygiène pour les volaillers et les poissonniers et exigé la réalisation de sanitaire et le bitumage de la plateforme de vente. Ils déploraient par ailleurs l’exiguïté des box et réclamaient enfin un accès pour les véhicules de livraison. Par la suite, les commerçants ont réinvesti la rue. L’affaire fut ensuite traitée en justice et ce sont les commerçants qui ont eu gain de cause. L’APC a de nouveau introduit une procédure de cassation et l’affaire est de nouveau en justice. Le représentant des commerçants assènera : «Tant que toutes nos revendications et les engagements pris par l’APC ne sont pas respectés, nous ne remettront plus les pieds ici».

La bibliothèque communale inachevée !

La 3ème escale du wali a été le service de biométrie. Un service opérationnel. Puis la délégation s’est dirigée vers la bibliothèque communale implantée de l’autre côté de la ville, dans la cité «Agarage», un projet qui remonte à plusieurs années et qui a été lancé en 2013. Au jour d’aujourd’hui, le taux d’avancement est estimé à75%. Pour l’achèvement, il faut 10 millions de dinars supplémentaires. Concernant le gaz naturel, l’un des parents pauvre de la commune, le constat est simplement alarmant. Les citoyens n’ont pas manqué d’interpeller le wali sur l’urgence d’achever le raccordement et de mettre en service le gaz (retardé par des oppositions). Ils ont aussi soulevé le projet de l’hôpital (gelé) et le réseau d’AEP à sidi Ali moussa. Un représentant de la coordination des villageois n’hésitera pas à tirer à boulets rouge sur le chef de daïra de Maâtkas, lui faisant porter le chapeau des retards dans les différents projets et notamment la mise en service du gaz naturel. Les entreprises réalisatrices du projet de raccordement au gaz n’ont-elles non plus pas échappé aux critiques du représentant. La visite de la délégation à la commune de Souk el Tenine se terminera en queue de poisson, tant la colère et le mécontentement étaient dans l’air.

Maâtkas l’autre escale du wali

Accueilli par le P/APC et son exécutif et de nombreux citoyens, Mohamed Bouderbali a inspecté dans un premier temps le chantier de l’extension de la mairie qui coûtera 15 millions de dinars pour un délai de réalisation de 12 mois. Le taux d’avancement du chantier est de 30% et le taux de consommation des délais est de 70%. Le maire de Maâtkas, M. Khermouche Slimane, n’a pas manqué de demander une rallonge financière pour achever le projet : «Il nous faut une rallonge financière pour l’achèvement des travaux et l’acquisition du matériel et du mobilier, d’autant plus que notre actuel siège est exigu et vétuste. Nous travaillons dans des conditions très inconfortables», exposera-t-il au wali. Puis ce fut la visite à la stèle des martyrs qui sera inaugurée le premier novembre prochain. Au village de Bour Hemmou, dans la périphérie du chef-lieu communal, le gaz de ville a été mis en service au profit de 100 foyers. Les citoyens ont profité de l’occasion pour soulever le problème de manque de tondeurs. A signaler qu’à Mâatkas le taux de raccordement au gaz naturel reste faible. Rappelons que la SDC a prévu une journée d’information sur le gaz naturel et ses dangers dans la région. L’escale suivante a été le futur musée de Maâtkas qui sera implanté sur le site de l’ex-salle de cinéma Nedjma. Le projet a été inscrit en 2014, l’étude est finalisée et la maquette disponible, mais les financements ne sont pas encore débloqués. La bibliothèque communale a fait aussi l’objet d’une visite. Un projet inscrit en 2007 pour une enveloppe initiale de 1,7 milliards de centimes. L’enveloppe étant épuisée, une rallonge a été prélevée sur le budget communal, mais l’infrastructure n’est toujours pas achevée. Une autre rallonge serait nécessaire. Le maire de Maâtkas a bien sûr sollicité le wali pour une enveloppe supplémentaire. La salle de sport en état de dégradation avancée et la salle des arts martiaux ont été aussi passées au peigne fin. Des salles qui ne répondent à aucune des normes requises, de véritables taudis. Au niveau du, soi-disant, stade, le constat est ahurissant. Un terrain vague sans aucune commodité où des tas de gravas sont entreposés. Ni bois, ni clôture, ni vestiaires, ni drainage des eaux, tout juste un terrain nu. Les sportifs n’ont pas manqué d’interpeller le wali : «Nous n’avons aucun espace pour pratiquer du sport, pourtant nous avons deux clubs de football qui évoluent dans le championnat de wilaya. Nous sommes des clubs SDF M. le wali, aidez-nous à réaliser ce stade», implorera un représentant du mouvement sportif. Le wali répondra : «Nous allons nous battre pour arracher des projets non seulement pour Maâtkas, mais pour toute la wilaya». Comme dernière escale, la délégation visitera l’unité «Saad» de production de viande blanche.

Hocine T.

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