Nuit d’horreur à Tizi N’Berber

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Une panique indescriptible s’est emparée, dans la nuit de mardi à mercredi, des habitants de la commune de Tizi N’Berber, surplombant la station balnéaire d’Aokas.

Ces derniers se sont retrouvés, soudainement, encerclés par plusieurs foyers de feux de forêts et en proie à des flammes énormes. «Nous étions encerclés par des flammes géantes. Nous avons vécu une nuit d’horreur», témoigne S. Rabah, un habitant de Tizi N’Berber. Le village Ibouchebahen, relevant de cette municipalité était le plus sinistré. «C’était horrible ! Le village était cerné par des feux depuis 18h. Le vent avait favorisé la propagation des flammes. La population était sous le stress à la vue des grands nuages de fumée, qui faisaient craindre le pire», a-t-on appris du même citoyen, qui a souligné que le cimetière dudit village a été détruit par les flammes. L’intervention rapide des sapeurs pompiers, assistés par la conservation des forêts et les APC limitrophes, a évité le pire aux habitants de Tizi N’Berber, qui ne sont pas prêts d’oublier cette nuit enflammée. Plusieurs citoyens ont été évacués en urgence vers la polyclinique de la région suite à des difficultés respiratoires. La chaleur suffocante, l’humidité et les fumées qui ont envahi et assombri le ciel de Tizi N’Berber ont rendu la respiration difficile, notamment pour les personnes âgées. Au village Bounzoud, les flammes ont ravagé des centaines d’oliviers, de vignes et autres cultures. Les dégâts sont catastrophiques, selon le maire de Tizi N’Berber. «Pas moins de 150 hectares de forêts, 4 000 oliviers et vignes ont été rendus en cendres par les flammes», a-t-il affirmé. Fort heureusement, aucune victime humaine n’est à déplorer. Hier, les unités de la Protection civile de Béjaïa, à pied d’œuvre depuis mardi soir, sont venues à bout des incendies, ayant assiégé les villages de Tizi N’Berber.

Boualem S.

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