«La sécurité sociale vit des cotisations»

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«Il n’y a aucune discrimination, sinon je serai le premier à réagir. La région de Tizi-Ouzou est la plus disciplinée en termes de payements. La majorité des adhérents à la CASNOS payent sans aucun problème leurs cotisations. Maintenant, nous avons opté pour un système déclaratif, nos assurés partent en retraite avec 15 fois le SMIG. Certains veulent payer au minimum 32 400 DA. Une femme de ménage qui travaille dans la fonction publique et celui qui possède une entreprise ne doivent pas payer la même somme. Ceux qui prétendent avoir un bilan fiscal négatif depuis 4 ou 5 ans, qu’ils ferment boutiques. Celui qui a un prêt ENSEJ et qui a déclaré que son entreprise fonctionne et quand on envoie des contrôleurs, on trouve que l’entreprise est fictive, cela veut dire qu’il a fraudé. Alors c’est normal qu’il y ait un dépôt de plainte». C’est ce qu’a répondu, hier, le DG de la CASNOS, M. Acheuk Youcef Chaouki, aux accusations du collectif CAME lors d’un point de presse tenu en marge d’une conférence organisée à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sur la thématique de «L’économie de santé». En répondant au président du collectif CAME qui a dénoncé une «ségrégation» dans l’application de la loi et une «discrimination» de la wilaya, M. Acheuk dira : «Il y a des voies de recours en cas de problème (…) La CASNOS de Tizi-Ouzou a fait son travail. On a demandé à ce qu’il y ait plus de contrôles et d’élever un certain nombre de cotisants là où les gens déclarent le minimum alors qu’ils sont sensés payer beaucoup plus. On ne peut plus rester dans cette attitude passive». Évoquant le sujet de la retraite anticipée, le DG a insisté sur le fait que «le débat sur la retraite est technique et on ne doit pas le politiser». «Le système de la retraite est toujours fragilisé quand les départs sont massifs et très tôt, donc il y a des normes et des correctifs. L’espérance de vie a augmenté et elle va jusqu’à 70 ans. Donc, il n’est pas admissible de partir à la retraite à 50 ans. La retraite à 50 ans est une opération instaurée par l’État pour protéger le citoyen, mais c’était conjoncturel. La sécurité sociale offre à la population, après 32 ans de travail, 80% du salaire. La moyenne de la retraite se calcule sur les 5 meilleures années pour les salariés et sur la moyenne des dix meilleures années pour les non-salariés», expliquera-t-il. Concernant l’impact de la crise économique, M. Acheuk dira : «Il n’y a pas de relation entre la crise économique et la sécurité sociale, car cette dernière ne vit pas du budget de l’État mais des cotisations». Pour la fraude liée à la mauvaise exploitation de la carte chifa, le DG de la CASNOS a souligné que cette dernière est «personnelle». «La carte chifa est utilisée par d’autres personnes à l’insu de son propriétaire», soulignera-t-il. Pour lutter contre ces dépassements, dira-t-il, «la CASNOS a mis en place un système de contrôle à trois niveaux : le système médical, le contrôle à travers des systèmes informatiques et le système d’information par SMS». Pour conclure, le conférencier a déclaré que «l’augmentation des dépenses en matière de produits pharmaceutiques a été maîtrisée, 4% cette année contre 15 à 20% les années précédentes».

Kamela Haddoum.

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