La nouvelle loi adoptée hier

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La majorité des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté, hier, la nouvelle loi modifiant et complétant la loi 12-83 du 2 juillet relative à la retraite.

Après un débat qui a duré trois jours à l’APN, sur ledit projet de loi qui a suscité une grande polémique au sein des organisations syndicales, le vote du texte de loi s’est déroulé donc hier en séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l’APN. La séance a vu la présence notamment du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et de la ministre des relations avec le parlement Ghania Eddalia. A l’issue de l’adoption de la loi, M. El Ghazi a réaffirmé l’importance de ce texte législatif qui se propose de renforcer le principe de solidarité intergénérationnelle. Le régime de retraite en vigueur en Algérie «compte parmi les meilleurs en ce sens qu’il garantit les droits des travailleurs et des générations montantes”, a soutenu le ministre qui a salué «le sens nationaliste dont les députés ont fait preuve lors du vote». Il a appelé toutes les composantes de la société à composer de manière positive avec la conjoncture actuelle. Il convient de signaler que les députés du groupe parlementaire du parti des travailleurs (PT) et du Front pour la justice et le développement (FJD) ont rejeté cette loi tandis que les représentants du Front des forces socialistes (FFS) ont boycotté la séance de vote. «Nous saluons l’initiative du président de la République, mais cela ne change pas le fond de cette loi qui reste injuste à l’égard des travailleurs», a indiqué Ramdhan Taazibt, député du parti des travailleurs (PT). Le président du groupe parlementaire FFS, Chafaa Bouiche, a indiqué dans une déclaration que son parti refusait ce projet de loi car, a-t-il expliqué, “son contenu n’a pas été examiné par la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle”. En outre, a-t-il ajouté, “les syndicats autonomes n’ont pas été associés au débat au sein de la commission”. Le texte de loi a été adopté après l’introduction d’un amendement présenté par le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale prévoyant une période transitoire de deux années pour accorder le droit de bénéficier de la pension de retraite aux travailleurs âgés de 58 ans et plus en 2017 et de 59 ans en 2018 et ayant totalisé au moins 32 années de service effectif. L’amendement, introduit sur orientation du président de la République, stipule que “sans préjudice des dispositions de la loi, il est possible, d’attribuer pendant deux années la pension de retraite, avec jouissance immédiate au profit des travailleurs salariés, âgés de 58 ans en 2017 et 59 ans en 2018 et qui ont totalisé 32 années au moins de service effectif ayant donné lieu au versement de cotisations”. Le droit à la pension de retraite est concédé, dans ces cas précis, à “la demande exclusive du travailleur salarié”, prévoit encore l’amendement.

Sythèse de Samira Saïdj.

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