Les résidents des chalets en sit-in devant la wilaya

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«C’est honteux et inadmissible ! Nos responsables n’ont pas appliqué scrupuleusement la directive que leur a donnée le wali, lors de sa récente visite dans la commune». C’est le cri d’indignation d’un groupe de résidents de chalets à Ouled Heddadj, qui se sont réunis avant-hier devant le siège de la wilaya. «Des dizaines d’habitants de ce site sont sur le point d’être relogés, alors qu’aucun d’entre nous n’a reçu d’arrêté d’attribution de logement», témoigneront les délégués de ce mouvement de protestation qui ont dénoncé cette politique de «deux poids deux mesures». Parmi ces protestataires, de nombreux chefs de familles sinistrés du séisme d’il y a treize ans occupant toujours un logis en préfabriqué, exigu et complètement délabré. A l’exemple de ces deux frères mariés, avec 10 personnes au total, qui vivent dans une même cabine en formica de 36 m2. «Trois chefs de daïra ont promis, durant leurs mandats, de régler définitivement notre problème en nous attribuant deux logements en dur, en tant que sinistrés, mais rien ne s’est concrétisé», s’indigneront-ils. Sur près de 400 familles recensées dans le site de chalets D’Ouled Heddadj, au moins 80 d’entre elles ne sont pas concernées par le relogement prévu ces jours ci, a-t-on signalé. «Les autorités nous demandent d’attendre la réalisation d’autres cités O.P.G.I, mais nous craignons qu’elles oublient de nous prendre en charge», dira un résident. «Peut-on faire confiance à certains responsables locaux, qui, par le passé, avaient avantagé leurs proches ou amis, aussi bien pour l’attribution du logis en préfabriqué ?», s’interrogera cet autre résident. Les dizaines de chalets d’Ouled Heddadj sont devenus inhabitables en raison de leur détérioration avancée. «Impossible de vivre dans ces chalets qui pullulent à présent de taupes», s’inquiétera encore une des mères de familles nécessiteuses ayant participé à ce mouvement de protestation, dont des représentants s’apprêtaient à prendre attache avec un responsable de la wilaya, dans l’après midi du même jour.

Salim Haddou

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