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Réduction des vacances d’hiver : Les syndicats insatisfaits

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La décision de la ministre de l’éducation nationale relative à la réduction des vacances d’hiver de 15 à 10 jours, n’a pas été du goût des syndicats autonomes. Mme Benghabrit avait expliqué, jeudi dernier, que cette décision «répond à des critères internationaux».

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«Les vacances d’hiver n’ont pas été écourtées de manière anarchique, mais sur la base d’une étude comparative entre l’Algérie et d’autres pays, afin d’adapter les vacances scolaires aux critères internationaux», a-t-elle justifié. Dans ce cadre, les syndicats autonomes ont dénoncé le fait que la ministre de tutelle n’a pas répondu favorablement à leur demande liée à l’annulation de cette décision prise, selon eux, d’une manière «unilatérale». «C’est une mesure qui n’a aucun sens pédagogique. Cette décision sanctionnera doublement les élèves. Ces derniers ne bénéficieront pas de repos. Ceux en classe d’examens en seront davantage pénalisés, puisqu’ils ont l’habitude de consacrer les vacances d’hiver aux révisions. Avec cette décision, ils sont pris au dépourvus», a déploré le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), M. Idir Achour. Et d’ajouter : «cette décision reflète la mauvaise gestion entreprise par les responsables du secteur». Par contre, cette mesure «pourra être valable pour les élèves et les enseignants du sud qui commencent leur rentrée scolaire en retard par rapport à d’autres», a-t-il expliqué. Ce syndicaliste n’a pas omis de dénoncer le fait que le ministère de tutelle ait pris cette décision d’une manière «unilatérale», sans consultation des partenaires sociaux et les parents d’élèves. En ce qui concerne l’argument de la ministre qui explique que cette décision répond aux critères internationaux, ce syndicaliste indique : «leur volume horaire est de 25 heures par semaine, alors que le nôtre est de 36 heures par semaine». Pour sa part, le chargé de communication au sein du conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), s’est dit «intrigué» par la non-consultation des partenaires sociaux. «La tutelle devrait consulter les partenaires sociaux pour tout changement envisagé dans le secteur», a-t-il recommandé. «Ce calendrier établi d’une manière unilatérale par le département de Mme Benghebrit, sans concertation avec les partenaires sociaux, influera d’une manière négative sur les élèves et les enseignants», a affirmé pour sa part, le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE).

L O Challal

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