Un taux de suivi de 80%

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Le taux de suivi de la grève de cinq jours à laquelle a fait appel la section du secteur des finances du syndicat SNAPAP à Bouira, a été estimé à plus de 80% et a touché la majorité des services et des antennes des impôts et des domaines publics dans la wilaya. Selon M. Kari Khaled, chef de section du SNAPAP à Bouira, ce mouvement de grève est le résultat du «refus de la tutelle de répondre favorablement aux revendications légitimes des travailleurs du secteur qui ne réclament que l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles ainsi que l’ouverture des portes du dialogue». Notre interlocuteur assure que la plateforme a été remise à la tutelle «sans aucune suite favorable depuis le mois de mai, chose qui nous a conduits à monter au créneau une nouvelle fois et à observer ces journées de grève». Dans leur plateforme de revendications composée de 22 points, les travailleurs du secteur des finances réclament, entre autres, la révision de certaines dispositions du statut particulier et du régime indemnitaire de l’ensemble du personnel exerçant dans les différents établissements, organismes et structures de ce secteur. Ils demandent également l’intégration de tous les travailleurs des corps communs dans les corps techniques en les soumettant au même régime indemnitaire. Le syndicat du secteur demande également l’accès de l’ensemble des travailleurs ayant plus de 10 ans d’ancienneté à la promotion, le calcul de la prime de rendement sur la base d’un taux de 40% du salaire, l’institution d’une prime de départ à la retraite, le dégel des concours de recrutement interne pour les postes vacants, l’exonération de l’impôt pour les travailleurs ayant des salaires équivalents ou inférieurs au SNMG, qui est fixé à 18 000 DA, et faire bénéficier l’ensemble des employés du secteur de crédits sans intérêt pour l’acquisition de logements ou de voitures. Ils réclament aussi une revalorisation salariale équivalente à 30% avec effet rétroactif à compter de 2011. La fédération porte également d’autres revendications d’ordre structurel ou organisationnel. Elle demande, ainsi, l’octroi de la qualité d’agent de police judiciaire pour certaines hautes fonctions, et ce, afin de mettre en place un système de protection juridique pour les employés, mais également l’exigence d’un réaménagement des heures de travail pour les régions du Sud et des Hauts Plateaux.

Oussama Khitouche

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