Des transporteurs font payer plus cher

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Avec la mise en application de la loi de finances 2017, les Algériens sont confrontés à une nouvelle série d’augmentations qui touchent aux prix de la majorité des produits de consommation. Les produits importés, tels que le tabac et les carburants sont aussi sensiblement touchés par cette hausse. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont largement commenté ces augmentations. Certains dénoncent «une surenchère non-justifiée», d’autres, en revanche, expliquent le fléau par «la situation de crise économique et sur la nécessité de réduire les dépenses publiques». La nouvelle augmentation des prix des carburants a été, de loin, la plus commentée. En effet, et depuis hier minuit, une nouvelle grille de tarifs a été mise en application dans les pompes à essence. Dans son communiqué, portant notification des prix à la pompe des carburants (TTC), l’ARH précise que ces prix avaient été déterminés en application des articles 26, 28 et 29 de la loi de finances 2017. Ainsi l’essence normal est passé de 28.45 DA/litre à 32,69 DA, le super de 31.42 DA/litre à 35,72 DA, le sans-plomb de 31.02 DA/litre à 35,33 DA et le gasoil de 18.76 DA/litre à 20,42 DA. Des augmentations qui restent minimes comparativement à celle de l’année dernière, mais qui n’ont pas laissé indifférents les Algériens, particulièrement les automobilistes. A Bouira, par exemple, des milliers d’automobilistes se sont rués vers les stations-services durant toute la journée du 31 décembre dernier et jusqu’à une heure tardive de la soirée, pour faire un «dernier plein moins cher», avant la mise en application des nouveaux tarifs. «C’est devenu presque une tradition, avec chaque nouvelle année, une nouvelle augmentation des prix des carburants s’affiche. Alors, puisque c’est une journée de repos, j’ai préféré faire la queue, comme beaucoup d’automobilistes pour faire un dernier plein de 2016», dira un jeune rencontré dans une station-service de Bouira. Les automobilistes ne sont pas les seuls à être pénalisés par cette nouvelle augmentation, les usagers des transports en commun, seront eux-aussi touchés. Certains transporteurs à Bouira ont, dores et déjà appliqué des augmentations dès hier, premier jour de l’année. Par exemple, le ticket de transport entre la ville d’Aïn-Bessem et Bouira est passé de 35 à 40 DA et les transporteurs urbains de Bouira ont aussi augmenté 5 DA au prix du ticket, qui est passé de 15 à 20 DA. Des augmentations qui n’ont pas laissé indifférents les usagers qui ont dénoncé, chacun à sa manière, cette augmentation. «C’est la loi de la jungle. Chacun fait ce qu’il veut. Les augmentations des prix des tickets devraient être annoncées, au moins une semaine à l’avance, et ils doivent être approuvés par la direction des transports. Ici à Bouira, et comme à chaque année, les transporteurs appliquent leur loi, dans l’indifférence la plus totale des autorités. Ce matin, j’ai été surpris en apprenant que le prix du ticket entre Aïn-Bessem et Bouira est passé de 35 à 40 DA, alors que la distance entre ces deux localités ne dépasse pas les 20 km, et le prix du mazout n’a été augmenté que de deux petits dinars. C’est tout simplement abusé. A chaque fois, c’est nous qui devrons payer le prix», dira Islam, un usager des transports. Pour rappel, durant l’année dernière, les augmentations des tarifs de transport, décidées unilatéralement par les transporteurs, ont provoqué la colère et l’ire des citoyens de plusieurs localités, qui n’ont pas hésité à mener plusieurs actions de protestation, afin de réclamer un retour vers les anciens tarifs.

Oussama Khitouche

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