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Bouira 7e édition du séminaire national sur les défis de l’investissement : Le tourisme, parlons-en !

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La faculté des sciences économiques de l’université de Bouira, en collaboration avec la direction du tourisme et l’association de Marketing et Développement en Algérie, organise, depuis hier, la 7e édition du colloque national sur les facteurs et les défis de l’investissement dans le secteur du tourisme.

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Lors de cette édition, il est abordé la réalité de l’investissement touristique en Algérie et les moyens nécessaires pour son développement. Pour développer cette thématique, plusieurs universitaires ont été conviés, pour assurer des communications autour de quatre axes, à savoir : l’introduction à l’investissement touristique, le rôle du secteur privé dans l’investissement touristique, les éléments attirant le secteur privé à l’investissement et enfin les obstacles que rencontre cet investissement et les moyens de le développer. A l’ouverture du séminaire, hier, le secrétaire général de la wilaya, et représentant du wali, a pris la parole pour rappeler, d’une part, les potentialités touristiques de la wilaya, et souligner, d’autre part, la stratégie mise en œuvre par les pouvoirs publics, pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur. Selon lui, l’Etat accorde un intérêt, tout particulier, au tourisme surtout dans le contexte actuel, marqué par la chute des recettes financières, car le secteur représente une réelle alternative au pétrole. le SG ajoutera que Bouira dispose d’énormes potentialités sur le plan touristique, à même d’attirer des investisseurs. Il a tenu, lors de cette occasion, à rappeler la disponibilité des pouvoirs publics à accompagner tout investisseur voulant investir dans la wilaya. Après cette intervention, place aux travaux du séminaire. La première table ronde à être lancée a été placée sous le thème : «interlocution à l’investissement touristique». La représentante de la direction du tourisme est revenue dans sa communication sur le rôle que peut jouer le patrimoine matériel dans la promotion du tourisme. Selon elle, l’Algérie compte beaucoup de sites historiques inscrits au patrimoine de l’Unesco. Elle citera ceux du Tassili, Djemila, la Casbah d’Alger ou encore celui de Tipaza. Evoquant le cas de l’Egypte, l’intervenante dira que les sites historiques dans ce pays ont attiré plus de 14 millions de touristes en 2010.

L’Algérie capte 25 touristes sur 10 000 potentiels

L’intervenante conclura sa communication en donnant quelques pistes à même d’aider à promouvoir les sites historiques algériens, par le biais de la formation de guides touristiques et la mise en place de structures d’accueil. Le Dr Hachmene de l’université d’Alger, qui lui succèdera à la tribune, fera un état des lieux du secteur dans le monde. Ainsi et selon cet universitaire, le taux de croissance du secteur est de 3.2% à l’échelle mondiale, et son apport au PIB est de 9.8%. Par ailleurs, le secteur emploie 284 millions de personnes de par le monde. Selon l’intervenant, un emploi sur 11, dans le monde, se fait dans le secteur touristique. Sur l’investissement touristique, l’universitaire dira que celui-ci est lourd et comprend beaucoup de risques. M. Hachmene abordera, par la suite, le volet de la recherche scientifique appliquée au secteur touristique. Selon lui, la recherche est importante dans le domaine touristique, car elle permet de cerner la demande touristique, le flux de touristes et sa destination. Le Dr Meskine de l’université de Jijel reviendra, lui, sur la situation du secteur en Algérie. Ainsi, d’après lui, sur 450 millions de touristes dans le monde, notre pays ne capte que 3 millions. Suivant toujours ces statistiques, il apparait que l’Algérie capte 25 touristes sur 10.000 potentiels. Sur le plan de l’emploi, le secteur emploie en Algérie 450.000 personnes. La contribution du secteur au PIB est de 4% contre 10% à l’échelle mondiale. Tous ces chiffres montrent la faiblesse du secteur dans notre pays. Du chemin reste encore à parcourir et des efforts restent à déployer, pour hisser le secteur à un niveau de développement plus acceptable. Ceci dit, il existe toujours une marge de manœuvre et de progression. Il faut préciser que des communications, traitant du secteur du tourisme en Algérie, ses difficultés, des défis qui restent à relever et des perspectives de son développement, seront assurées aujourd’hui, deuxième et dernier jour de ce séminaire.

D. M.

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