«L’alourdissement des sanctions n’est pas suffisant»

Partager

«L’introduction d’un permis à points et l’alourdissement des sanctions ne sont pas suffisants pour freiner le rythme effarant des accidents de la route». Tel est le constat fait, hier matin, par M. Tahar Messaoud Nacer, membre du Conseil d’administration de la Société nationale des transports routiers (SNTR). Ce dernier n’a pas manqué de critiquer les nouvelles mesures décidées par les pouvoirs publics, pour tenter de mettre un frein à la multiplication des accidents de la route et aux nombreuses victimes qu’ils engendrent. S’exprimant sur les ondes de la chaine III de la radio algérienne, M. Tahar Messaoud Nacer estime que l’ampleur des accidents de la route impose d’autres traitements, tout en indiquant qu’«il faudrait les accompagner par d’autres mesures». Il observe qu’alourdir, sans cesse les sanctions quand il s’agit de sanctionner les automobilistes pris en défaut, «est réducteur comme vision» de la sécurité routière. L’intervenant de la radio nationale préconise qu’il faudrait, à l’avenir, prendre en compte le «triptyque» : véhicule – homme- environnement, et non pas, seulement, travailler sur le seul aspect répressif du phénomène. «Il faut revenir sur les causes premières des comportements agressifs de conducteurs», a-t-il recommandé. Ce dernier s’est dit favorable aux mesures décidées pour traiter la «délinquance de masse» que représente l’insécurité routière. Néanmoins, M. Tahar-Messaoud Nacer appelle à ne pas occulter d’autres dimensions comme celles liées à un apprentissage permanent des instructeurs et des conducteurs, à partir de l’école, et à consacrer l’attention sur l’état des véhicules circulant sur les routes. Après l’obtention d’un permis, «provisoire ou probatoire», la même source propose que les conducteurs fassent régulièrement l’objet d’une évaluation de leurs «attitudes et aptitudes à conduire un véhicule automobile». Par ailleurs, et en ce qui concerne la création d’une délégation interministérielle de lutte contre les accidents de la circulation routière, placée sous l’autorité du Premier ministre, l’intervenant a affiché sa satisfaction «de voir enfin décloisonner la gestion liée au problème des sinistres routiers, avec leurs incessants lots de victimes». Selon lui, il s’agit dorénavant, «d’afficher des objectifs tendant à réduire, sur une période déterminée en taux chiffrés et mesurables, les accidents».

L. O. CH

Partager