Meslem souligne l’urgence d’une loi

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La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mme Mounia Meslem, invoque «l’urgence d’adopter des lois pour la protection des mères célibataires, victime d’un mariage par la Fatiha». «En plus des aides sociales et financières visant à tirer ces dernières de leurs conditions de pauvreté, il faut des lois pour protéger les mères célibataires victimes d’un mariage par la Fatiha», a plaidé, hier matin, la ministre de tutelle lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. La première responsable du secteur estime que «les mères célibataires, victimes d’un mariage par la Fatiha, sont des victimes et des cas sociaux que l’État doit aider». Dans un élan d’humanisme, Mme Meslem interpelle sur la situation «intenable» vécue par ces mères célibataires, dont la plupart, souligne la même source, sont des mineures. «Fini les tabous. Aujourd’hui, plus que jamais, avec l’évolution des mentalités, il faut oser parler de ces femmes qui n’ont pas choisi leur situation. Elle ont besoin d’un soutien concret qui mettra fin à leur marginalisation dans la société», plaide l’intervenante de la radio algérienne. Mme Mounia Meslem a tenu à rappeler, dans ce sens, que «lors de son discours, en 2015, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le président de la République avait demandé de revoir le code de la famille». «C’est une réforme impérative», a préconisé la ministre de tutelle, une réforme impérative dans le règlement des cas de ces femmes victimes d’un mariage par la Fatiha, de celles divorcées, contraintes de quitter le logement familial ou bien de celles encore ayant le droit de garde de leurs enfants si elles se remarient». Sur un autre volet, la ministre de la Solidarité nationale a relevé que les mesures devant faciliter l’accès de la femme à un poste de responsabilité «sont insuffisantes». Elle a indiqué, dans ce sens, qu’une commission intersectorielle a été mise en place pour suivre l’exécution de ces mesures, appelant les femmes à s’impliquer pour mettre un terme à leur marginalisation.

L.O.CH

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