Yahia Arab désigné porte-parole

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Le mouvement national de la garde communale a tenu, hier, son congrès national à Tizi-Ouzou. Finalement, c’est à Tizi-Rachid et plus précisément au lieu-dit Branchement, dans une salle louée par ce corps, que cette rencontre décisive pour la structuration du mouvement a eu lieu. Quelques 35 délégations venues d’autant de wilayas, ont pris part aux travaux qui ont débuté vers neuf heures. C’est le coordinateur de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Yahia Arab, qui prendra la parole en premier pour annoncer que c’est là une rencontre historique depuis que le corps eut été dissous. «Nous nous sommes portés volontaires pour mener ce combat parce que nous savions que notre pays était menacé. En dépit de toutes les pressions subies, nous avions mené cette guerre contre le terrorisme et nous l’avions vaincu aux côtés des autres corps de sécurité de notre pays. Nous ne regrettons rien parce que nous sommes prêts à emprunter le même chemin si la stabilité de notre pays est attaquée. Nous n’abdiquerons jamais devant personne quelque soit sa force», dira-t-il. Il poursuivra en revenant pas à pas depuis la création de ce corps par décret présidentiel jusqu’à sa dissolution. «Nous constatons que nos revendications ne sont pas encore toutes acquises, c’est pourquoi nous devons encore lutter dans ce mouvement tout en le dotant d’une délégation horizontale qui le représentera dans toutes les négociations», enchaînera-t-il. Le coordinateur de Tizi-Ouzou s’étonnera de l’appel lancé par le ministre de l’Intérieur sur instruction du Premier ministre à d’autres personnes pour mener un round de discussions avec d’autres en excluant les représentants du mouvement national de la garde communale qui sont connus de tous. «Pourtant, juste après notre conclave du 27 décembre dernier, notre plate-forme de revendications a été déposée sur le bureau du wali de Tizi-Ouzou puis du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur», leur expliquera-t-il. Ensuite, le délégué de Guelma, en la personne de M. Amar Bouguenoun, l’un des anciens délégués de ce corps ayant déjà participé à plusieurs négociations auparavant, qui montera sur scène pour louer l’initiative prise pour structurer au mieux le mouvement, dira : «Il est vrai que j’ai déjà participé aux négociations avec les pouvoirs publics, mais quand j’ai constaté que l’entourage n’était pas sain, j’ai vite claqué la porte», confiera-t-il devant l’assistance. D’autres délégués viendront tour à tour déployer leurs expériences tout en reconnaissant l’importance du conclave d’hier, parce qu’affirmeront-ils, il présage d’une réussite d’autant plus qu’il est tenu dans l’une des wilayas qui a été souvent à l’avant garde de tous les combats et de toutes les luttes. Les délégués se sont, ensuite, répartis en groupes de travail afin, non seulement, d’enrichir leur plate-forme mais aussi afin de choisir la voie par laquelle cette délégation horizontale sera mise sur pied. Dans l’après-midi, après différentes concertations, une commission de quinze éléments issus de différentes wilayas a été désignée pour représenter le mouvement à tous les niveaux et à sa tête le coordinateur de Tizi-Ouzou, M. Yahia Arab. «Nous allons tout d’abord remettre, dans une heure au plus (le même jour ndlr), une lettre contenant toutes les résolutions prises lors de notre congrès au wali. Le même document sera destiné au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en personne. En tout cas, tous les délégués sont satisfaits de la réussite de notre congrès qui restera dans les annales de notre corps. Nous espérons que nos revendications vont aboutir après cette organisation historique», déclarera M. Yahia Arab, désormais porte-parole officiel de ce mouvement.

Amar Ouramdane

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