La LADDH sonne l’alerte !

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La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) vient de tirer la sonnette d’alarme face à la détérioration du pouvoir d’achat des Algériens.

Toutefois, la LADDH a indiqué que le front social algérien sera davantage agité dans les mois à venir, au point, souligne la même source, de risquer la rupture. «Tous les signaux et indices convergent vers une plus grande détérioration du pouvoir d’achat», a souligné ladite ligue dans un communiqué rendu public. Ce qui est alarmant, selon la même source, c’est qu’aucun groupe de produits n’a été épargné par cette «flambée» de l’indice des prix à l’importation. «Celle qui concerne les produits alimentaires retient encore une fois l’attention et renseigne sur le degré de dépendance chronique et récurrente de l’Algérie à l’extérieur, pour satisfaire sa demande en besoins alimentaires (céréales, laits, viandes, légumes secs…)», explique la LADDH dans le même document. L’on constate que la plupart des prix de produits dépassent allègrement les 150 DA. En effet, les haricots secs sont affichés à 200 DA, les pois cassés à 150 DA, les pois chiches 320 DA, les lentilles 150 DA… «Cette hausse des prix à l’importation a concerné l’ensemble des groupes de produits et a été particulièrement importante pour plusieurs produits, notamment alimentaires», explique la LADDH. Cette dernière a impute directement cette situation à la loi de finance 2017, mais aussi à l’absence d’une véritable concurrence : «Nous assistons à des tendances monopolistiques faisant que les circuits entre le producteur et le consommateur (les grossistes informels) ont tendance à se rallonger». Dans ce contexte, la LADDH dénonce une hausse des prix de plus de 15 %, enregistrée au cours des dernières semaines, tandis que le rapport établi par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) indique que les prix des principaux produits alimentaires importés par l’Algérie ont enregistré une baisse entre de 9 à 19 % sur le marché international. «Cette situation est entretenue par des lobbies de l’importation agroalimentaire. Ces hausses intempestives mettent à rude épreuve le pouvoir d’achat des couches populaire et moyenne». Pour remédier à cet état de fait, la LADDH insiste sur des projets d’investissement dans les industries agroalimentaires pour réduire la facture des importations. Elle demande, également, le relèvement d’un salaire minimum mieux adapté aux réalités locales ou la mise en place d’un « mécanisme durable et opérationnel pour maîtriser les prix de produits de large consommation ». La LADDH appelle, aussi, le gouvernement à procéder à l’organisation du commerce national et les marchés de gros et l’éradication de l’informel. Promouvoir la production nationale et aller vers des subventionnements plus ciblés en faisant en sorte de ne pas aider les producteurs et les commerçants fictifs est également l’une des solutions proposées par la LADDH. «L’État doit continuer à soutenir directement les produits de large consommation, et procéder à la baisse de l’impôt sur le revenu obal», a recommandé la même souce.

L. O. CH

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