Grève et sit-in du CNES

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La section locale du conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a observé, hier, une journée de grève suivie d’un sit-in devant le rectorat pour réitérer l’appel du syndicat à une prise en charge des préoccupations des enseignants.

Selon Youcef Outafat, coordinateur du CNES de Bouira, cette action de protestation a été décidée lors du conseil national du syndicat tenu le 21 février dernier pour interpeller le ministère de tutelle sur les problèmes socioprofessionnels exposés par les enseignants du supérieur. Sur la situation prévalant au sein des universités algériennes ces derniers temps, notre interlocuteur a souligné que celle-ci s’est nettement détériorée et l’institution est plus que jamais menacée. «Les règles du jeu sont faussées et l’on fait face à un népotisme de certains recteurs et responsables de facultés lesquels bafouent les lois qui régissent l’université.» Et d’ajouter : «Notre syndicat tire la sonnette d’alarme et appelle à la normalisation». Revenant sur les revendications des enseignants, notre interlocuteur fera savoir que la plateforme de revendications élaborée et transmise à la tutelle par le CNES comporte huit (08) points. Parmi ces points, il citera entre autres la révision du statut de l’enseignant universitaire et la grille des salaires, la prise en charge du dossier du logement, la réintégration des enseignants écartés ou encore la garantie de la sécurité au sein de l’université. M. Outafat, qui a rappelé le souhait du syndicat d’être associé aux pourparlers et aux décisions sur le devenir de l’université, regrette toutefois la volonté affichée par le ministère d’exclure le CNES. Selon lui, l’on assiste d’une part à des tentatives de créer des problèmes et d’asseoir une instabilité chronique au sein de l’université et d’autre part à des manœuvres pour restreindre les libertés syndicales. À l’échelle locale, le coordinateur du CNES évoque de nombreuses préoccupations d’ordre social et d’ordre pédagogique que le syndicat a portées à la connaissance du recteur. Mais celles-ci n’ont malheureusement pas trouvé une oreille attentive, selon Youcef Outafat. Ce dernier fera savoir que le syndicat a sollicité les services du ministère à deux reprises pour diligenter une commission d’enquête pour faire la lumière sur de nombreux problèmes et situer les responsabilités. Mais il n’en est rien. Notre interlocuteur soulignera par ailleurs que la section locale du CNES reste mobilisée derrière le bureau national du syndicat et va poursuivre son combat pacifique pour faire aboutir les revendications des enseignants.

Djamel M.

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