Le spectre d’une autre grève

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Les travailleurs de l’électricité et du gaz ne comptent pas baisser les bras.

En effet, ils menacent, d’ores et déjà de réinvestir le terrain de la protesta. Ainsi, après le mouvement de grève de trois jours qui n’a pas eu l’écho escompté, le syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (Snategs) a brandi la menace d’un nouveau mouvement de grève national prochainement, en cas de non-prise en charge de leurs revendications. Les travailleurs d’électricité et du gaz, affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), appellent les pouvoirs publics à ouvrir les portes du dialogue, pour trouver un terrain d’entente au sujet de leurs préoccupations. Par ailleurs, pour ce qui du troisième et dernier jour de leur mouvement de grève, le Snategs s’est félicité de la «forte mobilisation de ses adhérents, nonobstant les pressions subies par les travailleurs grévistes d’électricité et du gaz », lit-on dans un communiqué rendu public hier. Toutefois, le Snategs dénonce « les agissements des forces de l’ordre qui ont été interpellées pour réprimer et disperser les rassemblements de protestation et marches pacifiques qui ont lieu la semaine passée dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Alger ». Dans le même document, les travailleurs d’électricité et du gaz se disent «déterminés» à poursuivre leur lutte syndicale, jusqu’à prise en charge réelle de leurs plateforme de revendications. Cette dernière tourne autour du «respect des libertés syndicales, de l’augmentation des salaires à 50%, de la promotion automatique après 3 ans de travail, ainsi que de la fixation des primes de risques pour les travailleurs exécutifs et les agents de sécurité et des primes d’encouragement pour tous les travailleurs sans distinction». Aussi, le Snategs insiste sur le fait de consacrer des heures d’allaitement pour les femmes à partir du moment où elles rentrent de leurs congés de maternité. Ce syndicat a, une nouvelle fois, dénoncé « les abus et dépassements auxquels sont confrontés les travailleurs à Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira, Blida et Alger. »

L. O. Challal

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