Améliorer le suivi des parturientes et des nouveau-nés

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«Les difficultés de la prise en charge de la femme enceinte et le bébé qu’elle porte » ont été abordées à l’occasion de la célébration de la Journée de la mère et de l’enfant, organisée, avant-hier, à la maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès. Intervenant lors de la séance matinale, le médecin réanimateur de l’EPH de Thenia, M. Aïche Kadra, a souligné d’emblée la nécessité de rechercher et d’identifier les facteurs de risque chez toute parturiente qui arrive à la maternité, afin de l’orienter vers le service apte à prendre en charge son cas. Il notera que «l’amélioration de la gestion des grossesses à haut risque, au niveau des hôpitaux, est conditionnée par l’augmentation du nombre de médecins et d’infirmiers qualifiés, ainsi que par l’utilisation d’un matériel technique adéquat ». Lui succédant, la doctoresse Oukaour Yamina, coordinatrice des PMI à l’EPSP de Boumerdès, a, elle, donné des clarifications sur les soins à prodiguer à la parturiente, afin de baisser la mortalité infantile et maternelle. Le personnel médical doit faire subir à la parturiente le contrôle de sa tension artérielle, de sa glycémie, et le dépistage du sida, de l’hépatite, de la rubéole et de la toxoplasmose (malformation du fœtus), et ce dès son admission à l’hôpital, a-t-elle expliqué. Les interventions de ces deux praticiens ont été ponctuées, lors du débat, par de nombreuses questions de l’assistance majoritairement composée de sages-femmes. Lors de la deuxième séance, la représentante de la direction de la santé et de la population, Mme Berbèche Wahiba, soulignera que «l’application du programme national de périnatalité 2015 – 1999 a eu déjà dans notre pays, comme effet, la réduction du taux de la mortalité infantile de 21 / 1000 à 16 /1000». Avant 2015, l’Algérie était classée deuxième après la Tunisie où le taux était de 12/1000, alors que le Maroc occupait la troisième place avec 23,7 / 1000. La mortalité infanto-juvénile a baissé, quant à elle, de 55,7 / 1000 à 47 / 1000 de 1990 à 2015, a-t-elle précisé. D’autres conférences-débats sur la réanimation du nouveau-né, la bronchiolite aiguë et l’allergie aux protéines de lait de vache seront respectivement animées, le même jour, jusqu’en début d’après-midi, par des pédiatres des EPH de Thenia et de Bordj Menaïel.

Salim Haddou.

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