Que se passe-t-il aux DOU d’El-Kseur et de Béjaïa ?

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La direction des œuvres universitaires (DOU) d’El-Kseur est secouée par un scandale financier.

Plusieurs personnes, dont les membres de la commission d’ouverture et d’évaluation des offres auprès de la DOU d’El-Kseur, ont été auditionnées dans le cadre d’une enquête toujours en cours, signale-t-on. La situation qui prévaut au sein de cette structure, laquelle enregistre des dégradations, dit-on, est décriée. Cette «affaire» a éclaté après que l’un des soumissionnaires a introduit un recours auprès de la commission sectorielle des marchés publics siégeant au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, déplorant cet état de fait. Il y a lieu de signaler que plusieurs «dossiers de marchés», conclus par cet établissement, font également l’objet d’un «épluchement» par les enquêteurs. À noter, aussi, que c’est suite à une instruction du parquet de Bejaïa qu’une enquête judiciaire a été ouverte par la section des recherches, relevant des services de la Gendarmerie nationale. Non loin de la direction d’El-Kseur, la DOU de Béjaïa se trouve, elle aussi, dans l’œil du cyclone. À ce propos, une commission d’inspection a été dépêchée sur les lieux par la tutelle et aurait passé au peigne fin la gestion du département des ressources humaines et le restaurant «17octobre1961» qui dépend de cette direction. L’on apprendra également que la DOU de Béjaïa aurait annulé le marché de fourniture en viande «qui aurait été entaché d’irrégularités», depuis le mois de février à ce jour. Ladite commission de la tutelle n’a pas encore révélé les résultats de son enquête. Et c’est cet état de fait qui, semble-t-il, a poussé la fédération SNAPAP de wilaya de Béjaïa du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à rendre public un communiqué des plus virulents : «Quatre mois se sont écoulés après le mouvement de protestation mené par le SNAPAP contre la Hogra et le mépris. Après un énième report de la réunion de travail prévue avec la direction des œuvres universitaires de Béjaïa en date du 4 du mois courant, la fédération s’est réunie en conseil de fédération dans le but d’évaluer la situation et prévoir, dans un avenir proche, la suite à donner jusqu’à satisfaction pleine et entière de notre plateforme de revendication», lit-on dans ladite déclaration. Le SNAPAP a indiqué, dans le même communiqué, que la «situation n’avait pas changé d’un iota». «Après un mouvement très chaud entre l’administration et ses relais contre le SNAPAP, la tutelle a fini par réagir enfin, en organisant une réunion le 15 du mois de mars de l’année en cours». Celle-ci s’est tenue, selon toujours la même déclaration, au niveau de rectorat de l’université de Béjaïa en présence du recteur, le représentant de l’ONOU, les deux directrices des œuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa et la fédération SNAPAP. «Lors de cette rencontre, la fédération a soulevé pas mal de points relatifs à la carrière professionnelle des travailleurs et aux entraves rencontrées lors de l’exercice du droit syndical. Les responsables du secteur ont, alors, présenté une feuille de route pour la sortie de crise et pour mettre fin à un conflit créé par un groupe de personnes dans le but d’affaiblir le SNAPAP. La campagne de ‘’chasse à l’homme’’ de l’administration et ses relais est menée essentiellement pour que ces derniers continuent à préserver leurs intérêts personnels dans le secteur», dénonce-t-on dans ladite déclaration. Pour rappel, pendant la deuxième semaine des vacances, une commission d’enquête a été chargée de faire le point sur les dépassements enregistrés dans le département des ressources humains et le service de restauration de la résidence universitaire «17 Octobre 1961» de Béjaïa. «Malgré les difficultés rencontrées (absences des responsables concernés), les membres de la commission ont constaté pas mal d’irrégularités liées à la mauvaise gestion», diront les rédacteurs de ladite missive. Le SNAPAP a averti, enfin, qu’il entamerait les procédures légales afin de mettre un terme aux dilapidations, si les parties concernées n’assument pas leurs responsabilités.»

T Mustapha.

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