Accueil National Les conclusions de l'enquête toujours pas connues

Sidi Aïch - Mort de centaines de poissons dans l'Oued Soummam : Les conclusions de l'enquête toujours pas connues

1943
- PUBLICITÉ -

Les conclusions officielles de l'enquête sur les causes de la mort de centaines de poissons, au cours des années 2014 / 2016, dans l'oued Soummam à Sidi-Aïch, ne sont toujours pas connues.

- PUBLICITÉ -

Quoique les déversements de produits chimiques par des unités industrielles restent la piste privilégiée par la commission d’enquête, selon des éléments ébruités. C’est dire que depuis 2014, des milliers de poissons continuent de mourir impunément sans que les autorités n’arrivent à situer les responsabilités. “Nous assistons toujours à un véritable crime écologique”, nous a avoué un membre de l’association Écologie de Sidi-Aïch.

Les observateurs s’interrogent : “Où sont passés les inspecteurs de l’environnement. Pourtant, ils ont déclaré que des sanctions rigoureuses seront appliquées au pollueur avéré.” En effet, en 2014 et en 2016, l’alerte a été donnée sur ce crime écologique. Et selon les résultats d’analyses effectuées durant cette période là par l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable (ONDD), cette mort massive est due à “une concentration élevée de chlorure dans l’eau”.

“La teneur en chlorure est dix fois supérieure à la limite admise, soit une concentration de 8,5 grammes/litre contre une limite optimale tolérée de l’ordre de 0,6 gramme/litre”, avait expliqué, à l’époque, le directeur de wilaya de l’environnement, concluant que “la contamination en chlorure est vraisemblablement la cause de la mortalité des poissons”.

Le maire et l’association Soummam Eco-Culture tirent à nouveau l’alarme !

Le chlorure, a-t-il souligné, étant “particulièrement irritant pour les ouïes, peut entraîner des troubles respiratoires et par conséquent la mort de ces espèces”. M. Boussoufa n’exclut pas qu’il y ait eu, par ailleurs, un facteur aggravant, notamment “un manque d’oxygène dans l’eau, lui-même induit par la faiblesse du débit du cours d’eau”, précisant, en tout état de cause, que la concentration inhabituelle du chlorure dans l’eau a été provoquée par “un déversement volontaire ou accidentel de produits chlorés dans le plan d’eau”, sans en identifier l’auteur potentiel.

Depuis ce temps, aucune conclusion de «l’enquête» menée et même le P/APC de la commune de Sidi-Aïch a soutenu n’être destinataire “d’aucun rapport ni résultat d’enquête sur cette affaire”. Ainsi, l’Oued Soummam se meurt par la faute de la pollution industrielle.

La population ainsi que les associations ont a maintes reprises dénoncé et haussé le ton en vain. L’oued Soummam est devenu un dépotoir pour les rejets industriels de la région. La rivière est extrêmement polluée. Elle est saturée de produits chimiques divers. S’agissant de la cause de ses rejets, « qui peut les contrôler ou les arrêter ? » se demande l’Association Soummam Eco-Culture de Sidi-Aïch.

Cette dernière continue de se battre pour arrêter le massacre. Cela dit, à force de pompage de l’eau, de pillage de sable, des rejets industriels divers, cette pollution conduit à la disparition graduelle de toute vie aquatique. L’Oued Soummam est devenu un mince cours d’eau et offre une image de désolation.

T. Mustapha

- PUBLICITÉ -