Les étudiants de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès ont organisé une marche pacifique, jeudi dernier, en commémoration du 37e anniversaire du Printemps berbère.
Après un rassemblement au campus Sud (ex I.N.I.M), peu avant-midi, la déferlante estudiantine a sillonné les différentes artères du centre-ville de l’ex-Rocher noir.
Pour marquer l’authenticité de ce double anniversaire de Tafsut Imazighen, de nombreux groupes d’étudiantes ont porté des robes kabyles, foutas et bijoux traditionnels, alors que les étudiants ont endossé des burnous.
La marée des manifestants scandait les mêmes slogans propres à l’événement avec passion. « Nous réclamons la généralisation de l’utilisation de Tamazight dans toutes les institutions », diront des délégués de ce mouvement estudiantin, en soulignant que « c’est la condition suffisante pour officialiser réellement notre langue ».
Cette action s’inscrit dans le cadre de la perpétuation de la lutte pour la culture et la démocratie que représentent respectivement les dates historiques du 20 avril, celles de 1980 et 2001. « Personne n’a oublié les sacrifices de nos compatriotes, intellectuels, universitaires, travailleurs ou chômeurs, lors des événements de ces deux Printemps », ont tenu à souligner de nombreux manifestants.
En traversant l’avenue principale du centre-ville, dans un décor impressionnant, les manifestants ont été salués et fortement applaudis par les passants. Les policiers, en nombre réduit, ont suivi les manifestants tout le long de cette marche pacifique.
Salim Haddou.