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Aokas - Marche pour exiger son annulation : Le projet de la ZET contesté

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Les citoyens de la commune d’Aokas ont marché, hier, pour la énième fois, dans le but de sensibiliser les autorités à leur principale revendication, à savoir la protection de la bande boisée menacée de destruction par les projets de réalisation d’hôtels.

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C’est à partir de la placette mitoyenne à la poste que la masse humaine s’ébranla pour faire une halte en face du siège de la mairie, où des prises de parole ont eu lieu.

Rabah, Ghani et Abderrahmane, animateurs du mouvement associatif local, ont discouru pendant quelques minutes pour faire part de l’inquiétude de la population locale quant au devenir de cette bande qui constitue le poumon d’Aokas : «Ils veulent en faire un lotissement pour y construire des résidences et les élus locaux laissent faire. Nous ne sommes pas contre les bons investissements touristiques générateurs de richesses mais nous sommes contre la dilapidation du foncier de notre commune», diront, à l’unisson, les orateurs.

Pour Ghani T., que nous avons approché, la population exige désormais l’annulation de tous les projets Calpiref et des ZET et la restitution des terrains à la collectivité. Il enchaînera en donnant quelques éclaircissements et les actions entreprises par le collectif des citoyens.

Il dira que «c’est après avoir su que les procédures suivies par l’administration et les pseudo-investisseurs se sont avérées, pour certaines, illégales que le collectif est revenu à la charge pour demander l’annulation de ces projets.»

D’ailleurs, soulignera-t-il, «nous considérons qu’il n’y a eu aucune enquête commodo et incommodo, donc aucune consultation de la population, alors que la loi oblige au respect de l’enquête publique.

Pour ce qui concerne la construction d’un mur de clôture, entreprise depuis quelques semaines, le secrétaire général de la daïra aurait reçu les membres du collectif pour les informer «qu’effectivement les services compétents y ont constaté une infraction pour non possession d’un permis de construire», alors qu’on ne peut pas utiliser de béton sans posséder de permis.

Après la prise de parole, les protestataires ont continué leur marche jusqu’au siège de la daïra. Il est à signaler qu’il y avait la présence, parmi la foule, de Brahem Bennadji, tête de la liste indépendante Initiative citoyenne.

Il est utile de rappeler que c’est depuis l’année dernière que les citoyens ont commencé à dénoncer la destruction de la bande boisée, en multipliant les pétitions et marches avec la participation des partis politiques.

A. Gana.

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