Les chiffres contestés du SNPSP

Partager

Le mouvement de grève de deux jours auquel a appelé le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) pour hier et aujourd’hui a été maintenu.

Les médecins généralistes, pharmaciens et dentistes «ont été nombreux à répondre à l’appel». Joint hier par téléphone, le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, s’est félicité de la grande mobilisation des praticiens de la santé publique qui «veulent à tout prix exiger la satisfaction de leurs doléances», dira-t-il.

«Notre mouvement de grève se maintient à un taux appréciable de 70% au niveau national, avec des disparités en fonction des wilayas», a affirmé notre interlocuteur. Le taux de suivi de ce mouvement de grève a atteint, selon lui, «80 % à Tizi-Ouzou, 78 % à Blida, 60 % à Béjaïa, 55 % à Boumerdès, 50 % Bouira et 68 % à Relizane».

Sauf que face à ces chiffres avancés, l’administration avance un tout autre ton comme à Tizi-Ouzou où aucune perturbation n’a été enregistrée, à l’exemple du CHU Nedir Mohamed où le directeur général, Ziri Abbès, se veut catégorique : «On n’a enregistré aucune grève dans n’importe quel service. Le CHU a travaillé normalement et aucune perturbation à signaler», rétorque-t-il.

Du côté du SNPSP, on persiste à déclarer que «ce mouvement de grève a été massivement suivi à travers tout le territoire national et au niveau des établissements où nous sommes représentés», a-t-on encore indiqué. Dr Merabet a dénoncé, par ailleurs, «l’ampleur des démarches d’entraves des administrations à l’encontre des médecins grévistes dans le but de casser la grève par tous les moyens».

Sur ce dernier point, notre interlocuteur a dénoncé «les menaces de sanctions et de représailles proférées par certains responsables à l’encontre des praticiens grévistes, dans le but de dissuader ces derniers de leur action de contestation». Les praticiens de la santé publique ont opté pour la reprise de la grève en vue de dénoncer le fait «qu’aucune démarche n’a été proposée pour rassurer les praticiens quant au respect des engagements pris par le ministre de tutelle».

Les praticiens de la santé publique veulent également, à travers cette action de protestation, «dénoncer la multiplication des actes de violence physique et verbale à l’égard du personnel soignant des établissements de la santé publique», a ajouté notre interlocuteur, «en l’absence des mesures de protection concrètes revendiquées par sa base».

Il y a lieu de noter que ce mouvement de grève se poursuivra aujourd’hui et sera appuyé par un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.

L.O.Challal

Partager