Les décharges sauvages reprennent… du service

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Depuis la fermeture des décharges communales d’Aïn El Hammam et d’Aït Yahia, les APC concernées font face à un épineux problème : Que faire des tonnes de détritus domestiques quotidiennes ? Les ordures issues de tous les villages des deux communes ne sont plus enlevées, depuis maintenant plusieurs mois.

Au chef-lieu d’Aïn El Hammam, une solution aurait été trouvée, en attendant la probable construction d’un centre de tri pour la région. Des indiscrétions nous apprennent que les autorités «sont à la recherche d’un site convenable pour y réaliser une décharge intercommunale». La prospection au niveau de la commune d’Aït Yahia continue, ajoute notre source qui ne dévoile aucun des endroits déjà visités par la commission ad-hoc. Pour le moment donc, rien de concret, surtout que des oppositions peuvent surgir de la part des riverains, comme ce fut le cas pour les décharges d’Aït Sidi Ahmed, à Aïn El Hammam, et de Boushel, à Aït Yahia. En attendant, les déchets recueillis en ville et ses environs sont acheminés par camions vers Tizi Ouzou, avons-nous appris. Ce qui ne va pas sans créer des difficultés à l’APC qui doit gérer sa flotte de camions acquise dans le cadre du programme d’éradication des décharges sauvages qui polluent l’air et enlaidissent le paysage. Pour avoir plus d’informations sur la question, nous avons essayé d’entrer en contact avec les autorités communales, mais le P/APC et ses adjoints demeurent injoignables. Pour rappel, il y a plus de six mois, la décharge communale, non contrôlée faut-il le souligner, d’Aït Sidi Ahmed, vieille de plus de vingt-cinq ans, a été fermée par les riverains qui ne supportaient plus les nuisances. L’APC de Michelet fut donc mise devant le fait accompli, du jour au lendemain. Elle se retrouva désarmée, ne sachant comment se débarrasser de ses ordures. Dans l’urgence, elle s’est rabattue sur la commune d’Aït Yahia qui allait elle aussi se retrouver dans la même situation. En effet, les habitants d’Aït Hichem n’ont pas tardé à procéder à la fermeture de la décharge se trouvant sur leurs terres, en interdisant l’accès carrément par la construction d’un mur de clôture. Il ne restait plus qu’à réactiver les vieux dépotoirs sauvages des villages qu’on avait mis des années à nettoyer. Les villageois se sont remis à y déverser leurs ordures. Plus grave encore, les fossés, un moment nettoyés et propres, sont depuis quelques semaines, des réceptacles de toutes sortes de déchets. Avec les chaleurs de l’été, ces foyers potentiels de maladies risquent de porter atteinte à la santé des riverains et causer des départs d’incendies, comme cela s’est déjà produit par le passé.La situation ne peut durer ainsi. L’importance d’une décharge contrôlée n’est plus à démontrer. Tous les citoyens s’accordent sur la question. Cependant, personne ne veut de décharge sur son terrain ou près de chez lui.

A O T.

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