Comptage ornithologique sur la côte Ouest

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«Des villes vertes : un plan pour la planète» est le thème retenu, cette année, pour la célébration des Journées mondiales de l’environnement et de l’océan. Le Commissariat national du littoral, en collaboration avec la dynamique association Assirem Gouraya et l’entreprise portuaire de Béjaïa, a organisé, en fin de semaine dernière, une sortie pédagogique sur le rôle, les avantages et la nécessité de la préservation des sites naturels marins. Embarqués dans des canots, une équipe de chercheurs scientifiques de l’université de Béjaïa et des ingénieurs du Commissariat national du littoral et du PNG, en présence des adhérents de l’association Assirem Gouraya, ont procédé à l’identification des oiseaux nicheurs des falaises, munis d’outils adéquats, dont un télescope (longue vue), des paires de jumelles, des appareils photo professionnels et guides ornitho. Ce passage, sur cette partie de la côte Ouest de Béjaïa, a permis de compter les oiseux marins nicheurs des falaises et des îles. Le comptage ornithologique a recensé des puffins cendrés (Calonectris diomedea), des puffins yelkouan, des larus michahellis (Goéland leucophée) et des apus apus (martinets noirs). Une prospection rapide des reptiles a été, également, menée sur cette île, ce qui a permis de déterminer la présence de 8 unités de scinque ocellé. Suite à cette sortie pédagogique, il a été donné de constater la non-nidification du puffin cendré (espèce protégée) au niveau de l’île, en raison de la surfréquentation – parce que le puffin cendré mais aussi le yelkouans (espèces protégées), oiseaux emblématiques de la méditerranée, sont très sensibles au dérangement – de la pollution du site par des macro-déchets divers, du piétinement des zones de nidification des oiseaux par les visiteurs… Ainsi, suite aux constations de cette sortie, les chercheurs ont conclu que la donne «présence humaine» a une part de responsabilité quant à la non-nidification du puffin cendré au niveau de l’île. À noter que ce dernier est un oiseau pélagique qui appartient à la famille des procellariidés. Il mesure 45 à 55 cm de long pour, environ, un mètre d’envergure et pèse entre 700 et 800g. Le puffin niche en colonies dans des grottes, sous les hautes falaises côtières, ou dans des fentes rocheuses, parfois un peu à l’intérieur des terres, sur les îles. Le nid est construit avec de petits morceaux d’algues, des branchettes, des tiges et des plantes aquatiques. La femelle dépose, entre les mois de mai et juin, un seul œuf blanc mât. Le puffin yalkouan se distingue de son cousin le puffin cendré par une taille plus petite. Il a une envergure d’environ 80 cm pour un poids moyen de 430g. Son bec est noir. Larus michahellis (Goéland leucophée) est l’oiseau le plus fréquent et le plus commun de la côte de Béjaïa. On le retrouve toute l’année en grand nombre, sauf au mois d’août. Quant au martinet apus apus (martinet noir), deux colonies de cette espèce sont à mentionner. L’une se trouve niveau de la zone rocheuse d’Adrar ou Farnou et l’autre au niveau de l’île des pisans. A signaler que cette opération s’est déroulée dans de bonnes conditions et s’est soldée, en fin de journée, par le recensement de plusieurs espèces d’oiseaux nicheurs des milieux insulaires.

A Gana.

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