Le Bac, l’Aïd, Nadia et autres joyeusetés

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S. Ait Hamouda

L’Aïd c’est pour demain sans doute, et il apporte des annonces bienheureuses. L’une d’elles est le rachat des retardataires à l’examen du baccalauréat pour repasser leur Bac. Ils ne sont pas un ou deux, mais plus d’un millier. Et c’est une nouvelle qui doit être mise à profit pour décrocher le sésame pour l’université. L’autre nouvelle qui doit faire jubiler dans les chaumières, c’est enfin le retour de Nadia Matoub au domicile de son mari qu’elle a quitté depuis l’assassinat de Lounès. Ce dénouement entre la sœur et la mère de Lounès avec sa femme arrive à point nommé, surtout qu’Aldjia, la maman du chantre de l’amazighité, est bien malade. Nous lui souhaitons, cela dit, un prompt rétablissement. Et ceci arrive alors qu’on s’apprête à se remémorer le 19ème anniversaire du jour o&ugrave,; au détour d’un virage en épingle, la mort l’attendait. Il venait de finir de manger, lui, sa femme et deux de ses belles sœurs à l’hôtel «Le concorde» où ils ont avalé furtivement un repas ‘‘de crevettes’’, le cœur n’y était pas. Par prescience, il devinait, Lounès, la proximité de la faucheuse. Il se savait la victime élue et ne s’est pas dérobé à l’appel ultime. Il la voulait cette mort. Elle était présente dans bien des chansons, «Un jour si je m’affaisse sans vie dans un fossé, ma voix de l’au-delà vous interpellera». Aussitôt, après avoir fait un petit tour à Tizi, il prend le chemin de Taourirt Moussa par Tala Bounane, et c’est justement là que l’attendaient ses assassins qui ne lui laisseront aucune chance. Matoub est mort et cette nouvelle, telle une trainée de poudre, a vite fait le tour de la Kabylie. Et la Kabylie se souleva, inconsolable, de la perte de son barde. Nous n’avons pas trouvé, au hasard de nos pérégrinations, de sujets qui soient à la mesure de ces deux ou plutôt de ces trois qui puissent nous intéresser outre mesure et nous amener à servir nos lecteurs de nouvelles qui en vaillent la peine. Cela écrit, nous souhaitons un Aïd heureux au peuple algérien.

S. A. H.

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