Débrayage aux urgences

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Les infirmiers et médecins exerçant aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital d’Aïn-Bessem ont observé, hier, deux heures d’arrêt de travail de 8h à 10h, pour dénoncer la «dégradation» de leurs conditions de travail au sein de ce service névralgique.

Dans une requête adressée au directeur de l’hôpital, le personnel médical assure que «les conditions de travail au sein de ce service n’ont jamais été aussi dégradées». Ils avancent le cas de la climatisation centralisée qui à l’arrêt depuis la semaine dernière, ce qui pose d’énormes problèmes particulièrement pour les patients : «L’absence de climatisation rend l’air irrespirable au sein de ce service. Pour soulager les dizaines de patients pris en charge au niveau de la salle d’observation, il a été fait recours à des ventilateurs pour alléger l’air. Notre service est situé au sous-sol et manque gravement d’aération. La climatisation est plus qu’indispensable pour garantir un bon climat de travail à nous et aux malades aussi», lit-on dans cette requête, dont les rédacteurs signalent l’absence de réaction de l’administration de l’hôpital : «Les pannes de climatisation sont devenues régulières et à chaque fois nous sommes obligés d’attendre plusieurs semaines pour que cela se règle. Nous fuyons ce service pour respirer un peu d’air, surtout durant cette période de canicule. Notre administration, qui est informée à chaque fois, ne fait malheureusement rien pour mettre un terme à notre souffrance et à celle de nos patients», ont-ils ajouté. D’autres revendications ont été aussi soulevées par les protestataires, qui interpellent les responsables de l’administration pour réagir très rapidement. Ils dénoncent, ainsi, le manque des effectifs des agents de sécurité au sein de ce service, ce qui crée un climat d’insécurité, notamment durant les nuits de gardes, le manque des effectifs paramédicaux et médicaux ainsi que le manque des moyens. À noter pour la fin qu’une délégation des protestataires, chapeautée par les syndicalistes de la section locale de l’UGTA, s’est déplacée, hier, au siège de la direction de la santé de la wilaya afin d’exposer leurs préoccupations au directeur de la santé.

Oussama Khitouche.

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