La colère de Vulcain ravage nos forêts

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S. Ait Hamouda

Il est des jours où nous vivons l’exaspération jusqu’à l’ultime instant. Où nous trainons la patte comme des éclopés, par delà les clôtures. Il arrive que nous subissions les affres du feu et du froid sans avoir à gémir outre mesure des maux auxquels nous sommes exposés, sans avoir de salut, nulle part. Rien ne vaux les plaintes d’où qu’elles viennent, du sud ou du nord, pourvu qu’elles soient porteuses de bonnes augures. Et surtout, le râle des grabataires, au seuil du trépas, et que personnes ne saura sauver de la mort lente ou rapide. Nous exposons, malgré nous, à la pire détresse qui accompagne nos polémiques à l’orée de toutes les portes où nous maugréons nos pires et meilleurs moments. Toutefois, il est certain que la voie juste ne peut s’égarer que lorsqu’elle prend ses pas à l’embouchure des sentiers récalcitrants. À force de mendier l’obole des bienfaits, nous nous trouvons seuls face à notre destin. Le sort n’épargne quiconque se croit sauf, à moins qu’il s’éprenne d’amitié avec les forces du mal. Le bien là où il se trouve est une graine de salutaires vœux qui pousse avec luxuriance comme les arbres. Malheureusement, nous assistons à l’incendie de nos forêts, de nos bois sylvestres et fruitiers, et que pouvons-nous faire contre ces feux ? Il y avait la canicule, les feux et peu d’eau pour sauver ce qui peut l’être de la colère de Vulcain. Il n’y a pas un jour qui passe sans que ne nous enregistrions pas des feux dans notre montagne. Elle est si favorable à la géhenne notre montagne, si propice aux flammes qui emportent, qui rongent, qui brulent tout à leur passage. Arborescence, herbes, fleurs, légumineuses, tout part en fumée. Que nous reste-t-il de bien précieux pour nous sustenter ? Pas grands choses sauf les yeux pour pleurer. Et encore nos maquis semblent contraints à subir les flammes et tant pis pour celui qui se croit sensible…

S. A. H.

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