Les pharmaciens mettent en garde

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Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) menace de recourir prochainement à une grève nationale pour dénoncer le manque flagrant des médicaments essentiels. Cette entité syndicale convoquera son conseil national le 27 août prochain pour prendre les décisions qui s’imposent et décider de la date et du lieu de leur prochain mouvement de protestation à entreprendre. Un membre de ce syndicat a affirmé qu’«il y a une grande pénurie sur le marché de médicaments, que ce soit des médicaments fabriqués localement ou importés». La même source a confirmé que «certains médicaments ne sont pas disponibles sur le marché algérien depuis près d’un an, ce qui a conduit les pharmaciens à recourir au marché parallèle ou à payer des commandes au niveau des aéroports internationaux». Devant cet état de fait, la même source a fait savoir que son syndicat avait appelé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à intervenir d’une manière urgente pour prendre les mesures nécessaires et remédier à cette situation qualifié « d’alarmante ». D’après notre interlocuteur, cette rupture concerne notamment des médicaments essentiels, tels que les anti-inflammatoires, les antibiotiques, les corticoïdes, l’insuline, les vitamines D et B12, les contraceptifs tels que Microvar, minidril, Marvelon, Excluton, Cerazet, Deconase pour les allergies, Gadiscon, un pansement gastrique, le Loxen pour les hypertensions, Spasfon injectable, les hormones Uterogestone. Il y a lieu de rappeler en outre, que le président de cette entité syndicale avait affirmé que «la pénurie est pratiquement permanente faute d´organisation au niveau du marché de médicaments». Selon lui, «ces pénuries récurrentes qui durent et perdurent depuis des années, touchent toutes les catégories de médicaments». Cependant, ce dernier, appelle «à revoir le marché du médicament en procédant à une organisation fondamentale». Il ajoute que «les sociétés de fabrication, d´importation et de stockage doivent respecter leurs engagements». De leur part, les patients se plaignent au cours de ces derniers mois d’une grande pénurie de médicaments. Ces derniers ne savent plus à quel pharmacien se vouer. «J’ai fait le tour d’Alger sans trouver le médicament que je cherche», a lancé un citoyen rencontré à la place du 1er mai avant d’ajouter que «cela fait des mois que je ne sers plus une ordonnance au complet ; il y a toujours un ou deux médicaments qui manquent». De ce fait, cette entité syndicale envisage de radicaliser son mouvement de protestation, dans le cas où cette situation persiste.

L. O. CH

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