Simplifier et uniformiser l’écriture, mode d’emploi

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éclairer les zones d’ombre et passer en revue la situation d’apprentissage de la langue amazighe, tel est l’objectif du séminaire sur la transcription de cette langue, organisé par l’association Lbachir Amelah de Feraoun, qui a débuté hier mercredi dans l’après-midi au niveau du siège de cette association, sis à Ichekaben. Au coup d’envoi, une conférence sur l’article amazigh, ou ce qu’on appelle avec la langue de Massinissa «amagradh amazigh», une nature grammaticale qui existe en profusion en Tamazight qui nécessite sa connaissance afin de mieux déterminer le nom qu’il précède, et surtout d’en connaître l’origine, dira la conférencier Hacène Sahki, cadre à la retraite et chercheur en langue berbère. L’orateur trouve qu’«élucider l’article dans notre langue, contrairement aux autres langues dont l’arabe et le français, va de soi vers un apprentissage facile et un enseignement simplifié, surtout pour ceux qui ne parlent pas cette langue». Sahki donnera plusieurs exemples d’expression usuelles, qui, parfois et sans donner d’importance à l’utilisation de ces articles grammaticaux peuvent nous mettre face à des amalgames, et c’est pour cela qu’il est nécessaire de se pencher sur le sujet pour une efficiente utilisation. Cela étant, les conférenciers qui devaient intervenir lors de ce rendez-vous linguiste, et qui ne sont pas des moindres, veulent s’accorder à trouver les formes les plus atténuées dans la transcription de tamazight, histoire d’universaliser le protocole de cette transcription. Une autre conférence de taille est celle d’aujourd’hui, que devrait animer Hocine Cheradi, sous le thème «quel alphabet latin choisir pour une écriture moderne, scientifique et pratique de la langue amazighe, en adéquation avec le 21ème siècle», en évoquant quelques problèmes spécifiques posés par un type d’écriture en «latin» que le conférencier trouve incompatible surtout avec les réseaux sociaux. D’autres thèmes iront dans le même sens, mais à étudier d’autres aspects concernant la transcription de tamazight pour une meilleure mise à jour à l’effet de la mettre au diapason de l’ère moderne, l’ère de l’internet et des technologies de la communication, qui exigent des écritures simples et à la portée de tout le monde. Des débats et des analyses dans la sérénité seraient le souci des jeunes organisateurs de ce séminaire, qui devaient porter des critiques objectives sur les différentes alternatives proposées pour la transcription de tamazight.

Nadir Touati

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