Le collectif des entrepreneurs assiège l’OPGI

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Le collectif des entrepreneurs réalisateurs du programme de l’OPGI de la wilaya de Tizi-Ouzou se révolte contre leurs mauvaises conditions de travail et dénonce les différentes entraves dont sont victimes les entreprises, ainsi que la résiliation des contrats de certains d’entre eux. Hier, les entrepreneurs ont observé un Sit-in devant l’OPGI et ont fermé l’accès à l’organisme. Ainsi, dans une lettre adressée au premier magistrat de la wilaya, un état des lieux alarmant a été dressé par le collectif sur l’état des entreprises. Il était question, dans un premier temps, de faire le bilan de l’année pour les entreprises dont les contrats ont été résiliés. Le constat, selon les entrepreneurs, est «catastrophique», 14 entreprises ont fait objet de résiliation de la part de l’OPGI, dont certaines étaient à 90% d’avancement dans les projets au moment de la résiliation. La situation des projets dépendra de la décision de justice. Pour les entreprises qui y ont échappé, fait-on savoir, «elles ont réalisé un programme conséquent». Certaines de ces entreprises demandent la résiliation du contrat sur tous les projets, bien que le taux d’avancement soit à 95%. C’est le cas d’une entreprise qui réalise un programme de 470 logements, parmi les problèmes signalés, «abus de pouvoir, pénalités de retard non justifiées, non paiement de la situation sans motif». Toujours dans le même rapport détaillé envoyé au wali, un autre cas d’une entreprise chargée de réaliser un programme de 168 logements dont l’avancement du projet est à 80% mais, dit-on, «au ralenti à cause des entraves». L’on fait référence aux «abus de pouvoir, pressions terribles subies de la part du service des marchés, non payement de la situation sans motif». Les entrepreneurs résument la situation qui règne au sein de l’OPGI : «rupture de confiance entre les deux partenaires, 80% des appels d’offres sont infructueux, les entreprises refusant la soumission». Il est aussi question d’envoi à la CNL d’avenants comportant des erreurs préméditées afin de retarder le paiement de la situation. Le collectif fait part d’un diktat qui règne au sein du service des marchés, où tous les coups sont permis, selon lui, pour casser les entreprises. En outre, il dénonce la non-signature des ODS de travaux supplémentaires qui bloque la continuité dans la réalisation, la carence dans les études qui ne sont assumées que par l’entreprise. Les entrepreneurs, par ailleurs, ont regretté «le refus du DG de répondre aux invitations des entreprises pour des visites de chantier afin de régler les problèmes sur site», l’accusant d’ «entraver la bonne marche de la réalisation, afin de se délecter dans l’application des pénalités de retard».

Kamela Haddoum.

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