«700 milliards de dinars de liquidités dans les banques»

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«La baisse des liquidités dans les banques est due aux crédits accordés à l’investissement et la baisse des recettes provenant des hydrocarbures», a indiqué, hier, Boualem Djebbar, président de l’association des banques et établissements financiers (ABEF). Le montant global des crédits alloués à moyen et long termes, par les banques, sont en partie la cause de la baisse du volume des liquidités disponibles dans les banques ces trois dernières années. «Les banques connaissent une baisse de liquidités qui s’explique par deux facteurs essentiels, à savoir la forte croissance des crédits accordés à l’économie qui ont atteint une moyenne de 20% sur les quatre dernières années, et la baisse des prix du pétrole», a expliqué M. Djebbar lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaine III de la radio algérienne. À la question de savoir si cette situation est induite par le non recouvrement des crédits alloués à l’investissement, il a répondu par la négative, précisant que «75% des crédits destinés à l’économie sont accordés à moyen et long termes, dont une bonne partie est octroyée avec des différés importants qui peuvent aller jusqu’à 10 ans. Donc, cet argent n’est pas rapidement renouvelable». Mais pour autant, a-t-il soutenu, ces crédits n’ont pas négligé les ménages soucieux de s’investir dans l’achat de biens immobiliers ou de biens de consommation, «afin de privilégier la production et l’investissement productif dans le pays». Le président de l’ABEF a fait savoir que la trésorerie bancaire actuelle est estimée entre 600 à 700 milliards de dinars, qualifiant la situation des banques de «normale». «Une banque peut avoir un manque de ressources. C’est pour cela qu’il y a des leviers qui sont universels, à l’exemple du recours au refinancement de la banque d’Algérie», a-t-il dit. Le même responsable a indiqué que le total des crédits alloués à l’économie est actuellement de 8 400 milliards de dinars, précisant que le recouvrement des créances est un processus normal. «Le taux d’impayés actuellement avoisine les 11% en brute et moins de 3% en net de provisions. Ces impayés sont cumulés depuis des dizaines d’années», a noté M. Debbar.

Samira Saïdj

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