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TIZI-OUZOU Me Saheb fait campagne pour le candidat Ouahab Aït Manguellet : Les dissensions continuent au RCD !

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Les dissensions au sein des partis politiques se font au grand jour à la faveur de la présente campagne électorale.

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Qu’ils soient sortis de l’organique de leur formation, ou continuant à y figurer, plusieurs militants ont opté pour des choix et positions qui sont à l’opposé de leur «maison mère». L’ère des hommes inféodés semble ainsi révolue. La carrière politique paraît prendre, désormais, une nouvelle attitude pour bien des cadres des partis politiques décidés à privilégier l’approche raisonnée au passionnel qui a tant dominé leur parcours. Bien que cela ne soit sans risque de se voir éjecter de «la maison», ces militants et cadres veulent insuffler une nouvelle manière de faire la politique. Le cas le plus édifiant en cette période de campagne pour les élections locales du 23 novembre prochain, est celui de l’ancien député, cadre du RCD, Me Hakim Saheb. Ce dernier n’hésite plus, en effet, à s’afficher ostentatoirement aux côtés du maire sortant de la commune de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Manguellet, lui-même ayant claqué la porte de son parti, avec fracas. Freinés dans leur ambitions de gagner de nouveaux galons dans leur carrière politique au sein de leur parti, lors des législatives de mai dernier, les deux hommes avaient pris deux option différentes, l’un a divorcé avec bruit, l’autre s’est résigné au silence. Le premier, ne voulant sombrer dans la résignation, a décidé de se lancer dans la reconquête de la mairie qu’il avait conquise sous la bannière de son ex-parti. Il se lance, ainsi, en «indépendant» non sans faire appel à la troupe fraîchement excommuniée du RCD. Les soutiens qui affluent en la faveur de Ouahab Aït Manguellet sont largement dominés par des militants et sympathisants de la formation de Mohcine Belabbas. Et tous ne sont pas excommuniés. Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, le 29 octobre dernier, les sorties publiques du maire sortant sont meublées par la présence de ces militants, à leur tête le cadre du RCD, Hakim Saheb. Il faut dire que ce dernier est loin d’être un simple militant. Élu par le passé député, et au-delà qu’il fut un cadre de haut rang au sein de la hiérarchie du parti, respecté par la base, il fut pendant un bail un des très proches de l’ancien leader du parti. Me Saheb assume, désormais, pleinement et publiquement son choix de soutenir la candidature de son ancien camarade partisan. Cette attitude s’apparente beaucoup plus à un «new spirit» qu’à la lutte des cadres du parti qui, qu’à cela ne tienne, va générer un appel d’air des autres militants. Une saignée, en somme, qui n’est pas totalement colmatée au printemps dernier. Preuve en est, que la liste du RND pour la commune d’Aghribs, est majoritairement constituée d’anciens militants et sympathisants du RCD. Leurs soutiens immédiats dans le cercle de campagne le sont également. Ils espèrent porter la tête de liste, qui n’est autre qu’un des cousins de Saïd Sadi, à la présidence de la mairie. Les chances de l’emporter ne sont pas un secret de la crypte, étant donné que le même scénario s’est produit dans la commune voisine, Fréha, en 2012, alors qu’elle était toujours le fief électoral du RCD.

Mohand-Arezki Temmar

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