Les candidats enseignants créent la polémique

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Les mesures prises par le ministère de l’éducation nationale au sujet des enseignants candidats aux élections locales du 23 novembre prochain, continuent de susciter la polémique au sein des syndicats activant dans le secteur.

Pas moins de 11 000 enseignants des trois paliers ont déserté les établissements scolaires pour se porter candidats aux prochaines élections locales. En effet, le conseiller auprès du ministère de tutelle, M. Chaib Draa Ettani qui se voulait rassurant a affirmé, jeudi passé, que «nous avons à peu près 11 000 enseignants concernés par cet événement national important, mais je dois rassurer les parents d’élèves que nous avons pris les mesures pour assurer la scolarité des enfants». Parmi ces mesures, le représentant du ministère de l’Education cite entre autre «la répartition des élèves dans d’autres classes, le recours aux heures supplémentaires et, dans les cas extrêmes, le recours à la vacation en attendant le retour de ces enseignants». Ces mesures ont été qualifiées d’«insuffisantes» et d’«anti-pédagogiques» par l’ensemble des syndicats activant dans le secteur de l’Education. Le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a estimé que les mesures décidées par la tutelle au sujet des enseignants candidats aux prochaines élections locales, sont «anti-pédagogiques». Ce syndicaliste estime que «les mesures prises par le ministère sont irréalisables sur le terrain, notamment, en ce qui concerne la répartition des élèves dans d’autres classes». Selon lui, «cela est pratiquement impossible étant donner que les classes souffrent déjà de surcharge, surtout dans le cycle moyen et secondaire». En ce qui concerne le recours de la tutelle aux heures supplémentaires, ce dernier affirme qu’«on ne peut pas introduire des heures supplémentaires puisque la majorité des enseignants ont leur propres emploi du temps». Tout comme le chargé de communication du SNTE, le président du SATEF, Boualem Amoura, a indiqué que «les mesures proposées par la tutelle pour pallier à l’absence des enseignants candidats aux prochaines élection locales, sont irréalisables, du fait que les enseignants disponibles ont déjà leur propre emploi du temps». Allant dans le même sens, le chargé de communication du conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaires et techniques (Cnapeste) a indiqué que «les solutions proposées par le département de Mme Nouria Benghabrit sont irréalisables». Évoquant à cet effet, la mesure relative au recours à la vacation, ce syndicaliste affirme que «les directeurs d’établissements scolaires ne peuvent pas faire appel aux enseignants vacataires pour remplacer les enseignants candidats aux élections locales pour une durée d’un mois». «Ceux-ci ne vont pas accepter», ajoute notre interlocuteur.

L.O.Challal

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