L’envie des intégristes de nier la Révolution !

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C’est ce qu’on appelle, en termes imagés, faire le bougre pour être cru. Le président de l’UNPF, en syndicaliste pur et dur s’est ébouriffé en lançant un pavé dans la marre déjà pleine à craquer de bêtises semblables. Il a soutenu qu’«un héro de la Révolution ne peut aimer les arts et ne peut être artiste», il parlait le plus sérieusement du monde. Pourfendant un livre en arabe de 4e année primaire. Et pourquoi ces assertions d’un autre âge ? Eh bien parce qu’un moudjahid, selon ce monsieur, n’aime pas le beau, il guerroie et c’est tout. Donc Mohamed Zinet, Hsissen, Mohamed Boudia, Farid Ali, Ali L’Maachi, la troupe théâtrale et artistique du FLN ne sont pas des moudjahidine, mais des artistes qui n’ont droit à aucun mérite. N’est-ce pas que c’est justement cet aveuglement et cette ignorance qui ont balisé l’école au point de la rendre plus que sinistrée, incapable de faire aimer l’Algérie à ses enfants, et faisant de ses potaches des zombis que rien ne mobilise, rien n’enthousiasme, rien ne provoque leur fierté d’être des Algériens. Dire que les artistes n’ont pas pris les armes, c’est être en porte-à-faux avec l’histoire de la Révolution algérienne ou être carrément contre. Il ne sait même pas, ce monsieur, que les révolutionnaires ont l’Algérie dans les trippes, donc ils ont été à leur manière des artistes, c’est pourquoi ils se sont sacrifiés pour elle. Et ce n’est pas avec des incantations qu’ils l’ont libérée, mais avec les armes à la main. Réprouver de dire ou d’écrire qu’on ne peut être artiste et révolutionnaire, c’est faire montre d’un négationnisme et d’un révisionnisme décuplés par une vision à courte vue. Déclarer cela dans l’Algérie de 2017, c’est tout simplement de l’ignorance à l’état brut. Que le petit Omar, Ali La Pointe et Hassiba Ben Bouali, pour ne prendre que ceux-là aient donné une leçon de patriotisme et par là une leçon d’art, par leur sacrifice pour leur pays. Et par ce truchement les faux dévots peuvent jubiler à l’envie en vain…

S. A. H.

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