Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), bureau de wilaya de Béjaïa, a décidé au terme des deux rencontres qu’il a tenues récemment avec la direction de l’éducation, dont la deuxième en présence du wali Mohamed Hattab, de continuer son mouvement de grève et de protestation. Les syndicalistes du Cnapeste affirment ne pas être satisfaits des résultats obtenus à l’issue de ces réunions de travail qui ont suivi la grève illimitée enclenchée par ce syndicat depuis le 27 novembre dernier. «À défaut d’un règlement définitif de toutes les situations soulevées, lesquelles dépassent les 2 000, de la part de la direction de l’éducation, cette dernière maintient sa politique de fuite en avant, arguant que les situations pendantes ne sont pas de ses prérogatives ou elles sont en cours de traitement», a déclaré le bureau de wilaya du Cnapeste dans un communiqué rendu public. Ce syndicat a appelé ses adhérents des trois cycles de l’enseignement (primaire, moyen et secondaire) à un rassemblement de protestation pour aujourd’hui mercredi, devant le siège de l’éducation. Par ailleurs, le Cnapeste a informé qu’il a pu obtenir des réponses à certaines de ses revendications exprimées depuis plusieurs mois. Il s’agit particulièrement de l’acceptation de la DE de corriger les arrêtés de mise à la retraite de plusieurs enseignants et rectifier les dates de la suspension du virement de leurs salaires. En outre, la DE a donné aussi son accord, indique le Cnapeste, concernant sa demande de départ du chef de service des fonctionnaires et du responsable du bureau de l’enseignement moyen. D’autres points soulevés par ces protestataires, notamment ceux ayant trait au stage, la régularisation, la promotion dans les catégories et les salaires sont en cours de règlement, a-t-on annoncé. Cependant, le Cnapeste juge ces avancées insignifiantes devant le nombre très élevé de problèmes qui restent non résolus et qui datent de quelques années. «Il n’y a pas eu un réel progrès dans la prise en charge des situations financières pendantes, alors que les points relatifs aux moyens pédagogiques, la formation, l’inspection, les structures et la situation catastrophique de plusieurs établissements scolaires de la wilayas ne sont pas encore abordés», a-t-on déploré.
Boualem S.