Un sit-in devant le siège de la wilaya ayant pour slogan «Pour le retour de nos enfants», sous-entendu aux bancs de l’école, a été organisé, hier par les parents des élèves des lycées El-Khansa et Stambouli de la ville de Tizi-Ouzou.
Slon un parent d’élève rencontré sur les lieux, «cette action a été décidée lors de l’assemblée générale tenue vendredi passé au niveau du lycée El-Khansa». Inquiets de la tournure qu’a prise la grève du Cnapeste qui s’est déclenchée depuis maintenant un mois, les parents interpellent les autorités de la wilaya afin qu’un compromis soit trouvé entre les deux belligérants, à savoir le Cnapeste et la direction de l’Education de Tizi-Ouzou. «Le conflit concerne ces deux parties, nos enfants n’ont rien à voir là-dedans. Ils prennent les élèves en otage depuis un mois, jusqu’à quand cela va-t-il durer?», se demande une parente d’élève du lycée El Khansa présente à ce sit-in. Pour le représentant des parents d’élèves du lycée Stambouli, M. Imerzoukène Arezki, le retard cumulé dans le programme à cause de cette action va impacter négativement sur le rendement des élèves, d’autant que les examens de fin de trimestre devraient normalement être achevés. «Quand est-ce qu’ils vont rattraper le retard engendré par cette grève. On est à quelques jours des vacances et on ne voit pas le bout du tunnel», constate M. Imerzoukène. Et d’ajouter : «Ce désagrément nous perturbe vraiment et nous inquiète sérieusement. Non seulement l’organisation des cours a été altérée, mais aussi la sécurité des lycéens est piétinée. Nos enfants sortent le matin pour rejoindre les établissements, mais ils assistent seulement à deux ou trois cours vu que la majorité des enseignants est en grève. Evidemment, on se pose des questions sur leur sort et sur ce qu’ils font durant toute la journée». Pour rappel, le tribunal administratif saisi par la direction de l’éducation a rendu son verdict en faveur de cette dernière. À noter qu’une délégation des parents d’élèves du lycée El Khansa a été reçue par le chef de cabinet du wali lors de ce sit-in. «Il nous a promis de transmettre nos doléances au wali. Nous aurons la réponse demain matin (aujourd’hui, Ndlr)», apprend-on d’un des membres de la délégation. Par ailleurs, les parents d’élèves de ces lycées se disent non concernés par la déclaration de la fédération des associations de parents d’élèves (APE) de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Cette fédération ne nous représente pas. Si elle était vraiment sur le terrain, on ne serait certainement pas dans cette impasse», précise un autre parent d’élève. Il est à rappeler que le mouvement de grève a été déclenché depuis le 20 novembre 2017 par le syndicat du Cnapeste suite à l’affaire de l’agression d’une enseignante au niveau du bureau de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou. Depuis, ce syndicat exige le départ de deux responsables, une condition sine qua non pour mettre fin à cette grève. Aussi, la fédération des APE de la wilaya de Tizi-Ouzou a qualifié d’illégitime le mouvement de grève du Cnapeste.
Farida Elharani