Marche pour la généralisation de tamazight

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En grève depuis plus de 10 jours, les lycéens et les collégiens de la commune d’Ath-Leqsar, au Sud-est de la wilaya de Bouira, sont revenus à la charge, hier. Ils ont organisé une grande marche qui s’est ébranlée du lycée Mohamed Boudiaf pour arriver au siège de l’APC. Les élèves protestataires ont ensuite procédé à la fermeture de l’ensemble des services de la mairie. Ils disaient réclamer «la généralisation de l’enseignement de Tamazight à l’ensemble des établissements scolaires du pays». Lors de prises de paroles, les protestataires brandiront d’autres revendications, notamment «la levée du caractère facultatif de l’enseignement de Tamazight, l’adoption d’une loi organique généralisant son utilisation à travers l’ensemble des administrations du secteur public et la création d’une académie berbère, en assurant le financement d’études et recherches scientifiques et linguistiques». «Tamazight est une langue nationale et officielle au même titre que l’arabe. Il faut la promouvoir et lui donner les moyens nécessaires. Nos parents ont milité pour la reconnaissance de tamazight, ils furent les instigateurs du mouvement d’avril 1980. Nous aussi, nous devons poursuivre la lutte pour notre identité et notre langue», dira une intervenante. Une autre protestation a également été initiée dans la commune voisine d’Ath-Rached. Des lycéens et des collégiens se sont rassemblés, dès 8h, devant l’entrée principale du lycée Mechan Rabah. Réitérant le caractère pacifique de leur mouvement, ils ont décidé à l’unanimité de poursuivre leur grève lancée depuis le 7 décembre dernier. Pour rappel, les lycéens et collégiens des deux communes avaient organisés, la semaine dernière, une marche de plus de 10 km vers le chef-lieu de la daïra de Bechloul. Ils dénonçaient «la répression subie par les étudiants de l’université de Bouira, lors de la marche du dimanche 11 décembre». Quant à hier, il est à noter qu’aucun incident n’a été signalé, les actions de protestation s’étant déroulées dans le calme.

Essaid H.

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