«Le ministère s'engage à améliorer le dispositif d'aide à l'emploi»

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Depuis sa mise en place en 2008, le dispositif national d’aide à l’emploi connait quelques insuffisances.

Dix ans après sa mise en place, un taux de recrutement durable estimé à 25 % a été enregistré, révèle M. Zaidi Fodil, le directeur général de l’emploi au ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale. Il souligne que plus de 700 milliards de dinars ont été alloués, pour rémunérer ce dispositif. Selon le DG de l’emploi, ce taux n’est pas négligeable, bien que l’objectif, visé en 2008, ait été d’atteindre un taux de recrutement durable de 33%. De ce fait, le ministère du travail entend engager une réflexion, pour surmonter ces difficultés et aboutir à un dispositif plus performant, a-t-il affirmé. Le ministère du travail est en train de mener une étude intitulée de «l’université au travail», avec le concours du Bureau International du Travail (BIT). «Nous avons demandé aux experts du BIT de procéder à une évaluation qualitatif de ce dispositif, pour essayer d’aboutir à un dispositif plus performant», a-t-il indiqué, lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Interrogé, par ailleurs, sur les raison de la hausse du taux de chômage, qui se situait à 12,3% en avril 2017, l’invité de la radio algérienne l’impute principalement à la crise économique à laquelle est confronté le pays, obligeant, dit-il, les entreprises à cesser leurs activités en raison, notamment, de difficultés d’approvisionnement en intrants et à geler de nombreux projets économiques. M. Fodil Zaïdi signale que, parmi les personnes, s’étant subitement retrouvées sans ressources financières, 62,7% sont arrivées en fin de contrat, alors que d’autres ont été affectées suite à la cessation d’activité de leur entreprise, ou bien ont été licenciées pour des raisons diverses. Parmi les secteurs d’activité, les plus brutalement frappés par la crise, l’intervenant cite celui du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) qui a été, selon lui, amputé de 91 000 postes de travail, en avril 2017. Il souligne que «c’est l’un des secteurs qui a perdu le plus d’emploi, comparativement au service et à l’administration publique qui ont perdu 84 000 postes». Il dira, par ailleurs, que, durant cette même période, seules l’agriculture et l’industrie ont pu réaliser une création nette d’emploi, estimée à 63 000 postes pour la première et à 36 000 pour la seconde. En effet, le représentant du ministère du travail a, dans ce sens, confirmé la création de 99 000 postes de travail contre la perte de 175 000 postes d’emploi, durant l’année en cours. Ce qui explique, a-t-il dit, la hausse du taux de chômage. Parmi les dernières mesures prises par le gouvernement, pour relancer la machine économique, M. Zaidi, cite le «dégel» d’un certain nombre de projets, notamment dans le BTPH qui aura, selon lui, contribué, tout juste à stabiliser le niveau actuel de l’emploi.

L.O.CH

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