«Des mises en demeure notifiées aux grévistes dès aujourd’hui»

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En marge de la réunion tenue hier avec les parents d’élèves, le directeur de l’Éducation de Tizi-Ouzou appellera au calme, à la raison et à privilégier l’intérêt de l’élève. Il n’a pas manqué d’avertir qu’il est prêt à appliquer la réglementation dans toute sa rigueur pour permettre aux élèves de reprendre leur scolarité et rattraper le retard dans les meilleurs délais. «En réalité, nous n’avons jamais baissé les bras pour trouver une solution. Aujourd’hui, nous venons de nous réunir avec les associations des parents d’élèves agréées et non agréées. Les parents ont soulevé leurs préoccupations concernant l’avenir de la scolarité de leurs enfants. Ils craignent le spectre de l’année blanche, ce qui est légitime. La scolarité des enfants, tous cycles confondus, est un droit constitutionnel. Cette grève illimitée menace l’avenir des élèves. Nous leur avons fait part de nos préoccupations et des mesures que nous avons prises pour dénouer cette crise. Maintenant, ils vont prendre contact avec le syndicat concerné pour trouver une issue définitive au mouvement de protestation. Pour notre part, les portes de notre direction sont ouvertes au dialogue, afin de trouver une solution consensuelle et permettre à tous nos enfants de retrouver les bancs de l’école dans les meilleurs délais possibles», informera le DE de Tizi-Ouzou. Et de poursuivre : «Si aucune solution n’est trouvée, nous n’aurons d’autres choix que de recourir à l’application de la réglementation. Il s’agira de procédure d’exclusion. Nous avons déjà décidé de ponctions sur salaire, cela n’a pas été de toute aise et reste néanmoins négociable. Mais si la situation ne s’améliore pas, les décisions seront appliquées. Nous commencerons à transmettre les mises en demeure à partir d’aujourd’hui (ndlr hier). Et dans les sept jours qui suivent, s’il n’y a pas reprise de cours, nous procéderons au remplacement des enseignants grévistes. Au delà de 15 jours, l’enseignant sera remplacé conformément à la législation. Nous ne voulons pas arriver à cette situation pour préserver l’intérêt de l’élève, de l’enseignant et du classement de la wilaya. À ce sujet, nous appelons les enseignants à privilégier l’intérêt de l’élève et de toute la wilaya. Nous avons répondu à toutes les doléances, mais quand on nous demande de licencier des fonctionnaires, cela n’est pas une doléance légale». Le directeur finira par appeler à plus de conscience professionnelle et à la sagesse connue des enseignants. «L’intérêt de l’élève doit primer avant toute autre considération. Nous sommes tous des enseignants et des éducateurs au service des enfants avant tout. Sans les élèves, nous sommes tous inutiles. J’appelle les enseignants à rectifier le tir et à enregistrer un retour avec des lettres d’or. Quand on voit des élèves supplier leurs professeurs de reprendre le travail, on ne reste pas indifférents au cri de détresse de ces écoliers. Nous appelons encore une fois à la sagesse, à la conscience professionnelle et à préserver l’intérêt des élèves car nous sommes tous parents».

H. T.

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