Ce que la population attend de ses élus

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La commune de Aïn El Hammam, à l’instar des autres régions montagneuses, ne dispose pas de toutes les commodités pour une vie décente. De ce fait, les habitants souhaitent de leurs élus des efforts à chaque fois plus importants. Si des améliorations sensibles ont été recensées jusqu’à présent, il n’en demeure pas moins que beaucoup de travail reste à faire. La population a accordé sa confiance à dix-huit candidats issus de trois partis politiques qu’elle a élus le 23 novembre dernier, espérant que l’ex-Michelet arrivera un jour à devenir ce petit havre de paix où chacun vivra en symbiose avec l’autre. Et pour atteindre cet objectif, les élus doivent travailler en communion pour pouvoir concrétiser leurs promesses faites lors de la dernière campagne électorale. Pour eux, il est temps que le secteur de la santé que les élus aux différentes assemblées ont décrié, soit remis sur rail et ses insuffisances soient comblées par les efforts conjugués de tous. Un hôpital vieillot, datant de près d’un siècle et demi et manquant de spécialistes, une polyclinique et deux dispensaires, éloignés de la majeure partie de la population font que le secteur de la santé au niveau d’Aïn El Hammam devrait attirer l’attention plus que tout autre. La jeunesse locale, laminée par le chômage, végète d’un café à l’autre en attendant plus que ce qu’il a été réalisé jusqu’à maintenant. Michelet ne possède ni gare routière, ni marché couvert. Les habitants continuent à faire leurs emplettes dans un marché à ciel ouvert, sous la pluie et la neige alors que les voyageurs ne trouvent toujours pas d’abri pour attendre un hypothétique fourgon qui démarrera des ruelles adjacentes au carrefour des horloges. Par ailleurs, Michelet ne peut toujours pas engager une équipe de football comme les autres communes. Un stade communal a toujours fait partie des projets de la municipalité depuis que l’ancien a été squatté pour les besoins de la construction d’un hôtel. Il est vrai que le football à lui seul ne fait pas tout le sport, mais il demeure toujours le sport roi à Aïn El Hammam, où les amateurs du ballon rond se défoulent comme ils peuvent dans de minuscules aires de jeu ou des terrains éloignés. Les attentes de la population sont si nombreuses que personne ne doit se dérober de ses responsabilités. En 2018, il ne suffit plus de se porter candidat aux municipales pour être intronisé maire. Un seul peut occuper ce poste et les autres, jaloux de leur ville, comme ils n’ont pas cessé de le clamer durant la campagne électorale, ont ainsi l’opportunité de montrer que leur volonté de bâtir cette commune est intacte, quel que soit le poste qui leur est dévolu au sein de l’APC, loin de tout clivage partisan.

A.O.T.

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