Les conseillers d’orientation interpellent Benghabrit

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Plusieurs dizaines de conseillers en orientation et de guidance scolaire ont observé un sit-in devant le parvis de la direction de l’Education pour interpeler le ministère de tutelle sur « l’inégalité et la discrimination » dont ils se disent victimes par rapport à leurs autres collègues de l’Education. Répondant ainsi à l’appel de leur bureau national pour organiser des sit-in à travers l’ensemble des directions de l’Education, les 85 conseillers et conseillères de la wilaya de Bouira accompagnés du président du bureau de wilaya du syndicat UNPEF, M. Zerdeb Menouar. «Depuis hier (lundi, Ndlr), nous sommes en grève et aujourd’hui (mardi, Ndlr) nous organisons un sit-in devant la direction de l’Education, une action coordonnée à travers tout le territoire national pour revendiquer nos droits (…)», indique M. Zerdeb. Pour ce dernier, il est inconcevable que le conseiller soit ainsi « spolié de ses droit ». En évoquant une «dégradation arbitraire depuis son intégration dans le statut 12/240», le président du bureau de wilaya de l’UNPEF estime qu’il s’agit là d’une classification inéquitable, et de ce fait, les conseillers se retrouvent interdit d’accéder à des promotions aux grades supérieurs et autres postes de responsabilités. «Le ministère de l’Education a négligé les conseillers d’orientation dans le statut particulier des fonctionnaires de l’Education, et l’action de protestation d’aujourd’hui vise à dénoncer cette marginalisation subie dans le statut de l’Education nationale n°08/315 de 2008», indique-t-il. Les conseillers interrogés sur les lieux exigent, par ailleurs, la création d’un statut particulier pour le grade de « conseiller d’excellence » en accédant ainsi à la catégorie 16, car actuellement, précise-t-on, ils sont bloqués à la catégorie 12 et quelques uns à la 13. «Nous demandons à Mme Nouria Benghebrit de revoir urgemment notre statut particulier, car il s’agit là d’une marginalisation flagrante de notre profession, qui nous prive de toute opportunité d’évolution dans notre carrière contrairement à nos collègues enseignants qui disposent de licences et qui, eux, peuvent prétendre à devenir directeurs d’établissements ou avoir accès à des postes d’inspecteurs. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les conseillers d’orientations», fait savoir une conseillère de Bouira. Ceci dit, les protestataires évoquent également les primes de déplacements et d’encadrements, le droit aux logements, entre autres, qui demeurent autant de «vœux pieux dans l’attente de redonner ses lettres de noblesse à l’orientation et la guidance scolaire».

Hafidh Bessaoudi

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