Le SAP hier chez Hasbellaoui

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Les paramédicaux ont poursuivi, hier, leur mouvement de grève pour la troisième journée consécutive. En effet, depuis trois jours, les établissements hospitaliers et les centres de soin de proximité de santé publique et les polycliniques ont été sérieusement perturbés par cette action, à laquelle a appelé le syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Le président du SAP estime que le troisième et dernier jour de ce débrayage a connu une plus forte mobilisation de la part de la corporation paramédicale. Selon lui, la détermination des paramédicaux ne faiblit pas. «Ces derniers useront de tous les moyens légaux afin de faire valoir leurs revendications», a signifié le représentant de cette tranche de travailleurs. Des piquets de grève et des sit-in ont été, également, observés dans l’enceinte des hôpitaux d’Alger et de toutes les wilayas du pays. À noter que le ministère de la Santé, de la population et de la reforme hospitalière a réuni, hier, les représentants du SAP, en vue d’essayer de trouver un terrain d’entente aux préoccupations du personnel paramédical. Une rencontre qui ne rassure pas pour autant les paramédicaux, sauf si cette dernière aboutira à des choses concrètes. Au moment où nous mettons sous presse (vers 17h), la réunion des paramédicaux avec la tutelle se poursuivait encore. Il convient de souligner que la tutelle a multiplié ses rencontres avec cette entité syndicale, pour essayer de désamorcer la crise, mais en vain. À vrai dire, la crise s’amplifie de plus en plus dans le secteur de la santé publique, surtout que l’action des paramédicaux est accentuée par la grève illimitée des médecins résidents, enclenchée depuis le 24 décembre dernier. «Nous ne voulons pas de promesses, nous voulons que la tutelle concrétise nos revendications qui datent depuis de nombreuses années», peste le président du SAP. Toutefois, ce syndicaliste a brandi la menace de poursuivre sur cette cadence de protestation dans le cas où la tutelle ne daigne pas prendre sérieusement en charge les revendications des paramédicaux. Pour ce qui est des médecins résidents, ces derniers se disent plus que jamais déterminés à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances. Dans la matinée d’hier encore, uniquement le service minimum était assuré par les grévistes. Les malades qui se sont déplacés dans les hôpitaux pour des injections, des prélèvements sanguins, des examens en radiologie ou autres ont dû rebrousser chemin. La colère été perceptible sur les visages des patients. Ces derniers ont exprimé leur ras-le-bol face à la grève illimitée des médecins résidents et la grève cyclique des paramédicaux. «Cela fait deux jour que je me rends à l’hôpital pour faire une injection, mais on me refoule à chaque fois, à cause de la grève», se plaint une patiente. La réunion des paramédicaux avec la tutelle portera-t-elle ses fruits ? Seul l’avenir nous le dira !

L.O.Challal

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