L’examen des paramédicaux boycotté

Partager

Ils sont plus de trois cents aides-soignants à boycotter l’examen devant être tenu hier pour des postes d’aides-soignants principaux. L’examen prévu hier à l’Institut des sages-femmes de Tizi-Ouzou est boycotté par plus de trois cents candidats. La raison évoquée est inhérente au statut de cette fonction, selon les candidats : «Nous boycottons cet examen pour dénoncer l’injustice constatée dans le statut des aides-soignants qui ne peuvent pas aspirer à un grade supérieur. Une fois aide-soignant principal, il nous est impossible de progresser dans la fonction», avance un candidat, avant qu’un autre enchaine : «Nous voulons une carrière digne et respectable. Atteindre le poste d’aide-soignant principal, nous n’avons pas le droit de progresser.» Dalila, Rachida, Yasmine, Amel, Kamel, Farida et bien d’autres sont exaspérés du statut des aides-soignants qu’ils qualifient «d’humiliant et d’indigne». Pour eux, les aides-soignants assurent d’autres tâches autres que celles qui lui sont assignées. «J’ai un bac + 4 et je suis aide-soignante, j’assure ma tâche avec fierté sans pour autant que l’administration nous donne un peu de considération. Nous assurons plusieurs tâches ! Nous devons être respectés pour notre grade», soulignera une aide-soignante. Les aides-soignants sont exposés à de nombreux problèmes : «Si vous refusez telle tâche, vous êtes exposés à des sanctions de l’administration et si vous faites une erreur d’inattention, personne ne viendrait vous protéger», ajoutera notre interlocutrice. Pour certains, l’examen n’est pas connu par tout le monde. «J’ai reçu ma convocation ce matin, ici même !» déclare une candidate. De son côté, le directeur de l’Institut, M. Rachid Aït Meziane dira : «Ils sont plus de 300 candidats à boycotter cet examen. Ils ont entièrement raison du fait qu’une fois aides-soignants principaux, ils ne pourront plus aspirer à une autre promotion dans leur carrière.» Pour ce responsable, «le statut doit-être revu.» Ce qui intrigue les concernés c’est l’organisation de cet examen : «Cet examen est censé être national. Pourquoi alors des dates différentes dans les wilayas ? Pourquoi les quotas sont très réduits (trois postes pour le CHU par exemple) alors que la demande est très large ? La révision du statut est indispensable dans l’intérêt du secteur de la santé publique», souligne-t-on. Vers 10 h, le centre d’examen était complètement déserté.

M. A. Tadjer

Partager